Type de document : revue scientifique disponible en ligne avant publication dans New Zealand Veterinary Journal
Auteurs : FP Mee, LA Boyle
Résumé en français (traduction) : Les consommateurs perçoivent les systèmes de production de lait basés sur les pâturages comme naturels et donc meilleurs pour le bien-être des vaches que les systèmes confinés. Toutefois, les deux systèmes sont hétérogènes et en constante évolution, allant du confinement total au pâturage total avec de nombreux intermédiaires mixtes. Pour comparer le bien-être des vaches laitières dans ces différents systèmes, nous utilisons le cadre des trois domaines, comprenant le fonctionnement biologique, le comportement naturel et les états affectifs. Si l’on considère le fonctionnement biologique, les vaches élevées en pâturage sont moins exposées aux risques de mammite subclinique et clinique, de lésions des onglons, de boiterie, de métrite, de mortalité embryonnaire précoce, de mise à la réforme et de mortalité, mais plus exposées aux risques de parasitisme interne, de malnutrition et d’apparition tardive de l’activité oestrale en post-partum que les vaches confinées. En ce qui concerne les comportements naturels, les vaches élevées au pâturage présentent un comportement moins agonistique, un meilleur comportement de couchage, des comportements œstraux plus normaux et une meilleure synchronicité des comportements que les vaches confinées. Elles ont également la possibilité de brouter, ce qui est l’une des principales caractéristiques du répertoire comportemental des vaches laitières, mais elles peuvent également connaître de longues périodes sans pâturage dans des troupeaux plus importants, ainsi que de graves stress climatiques qui deviendront de plus en plus importants avec le changement climatique. Notre capacité actuelle à évaluer l’état affectif des vaches laitières est faible. Par exemple, la faim est un état subjectif important qui ne peut être mesuré directement. L’importance croissante accordée à la nécessité de garantir aux animaux une vie digne d’être vécue, signifie que les vaches laitières devraient tirer des émotions positives de leur vie, et il semble évident que l’accès aux pâturages est essentiel à cet effet. Il est clair que la mesure de l’état affectif est un défi important pour la recherche future sur le bien-être des vaches laitières. Aux extrêmes des systèmes de gestion, il peut y avoir des différences majeures en matière de bien-être animal, mais dans les systèmes hybrides, les vaches laitières subissent des éléments de confinement et de pâturage qui peuvent améliorer les effets négatifs de chacun sur le bien-être des vaches. En fin de compte, le système optimal donne aux vaches un élément de choix entre les deux environnements. En outre, lla conduite d’élevage , qu’elle soit basée sur le confinement ou sur le pâturage, peut être aussi importante que la conduite d’élevage pour assurer le bien-être des vaches laitières et répondre aux préoccupations de la société.
Résumé en anglais (original) : Consumers perceive pasture-based systems of milk production as natural and therefore better for cow welfare than confinement systems. However both systems are heterogeneous and continually evolving, varying from total confinement to total pasture with many hybrid intermediaries. To compare the welfare of dairy cows in these various systems, we use the three spheres framework, comprising biological functioning, natural behaviour and affective states. Considering biological functioning, pasture-based cows are less at risk of subclinical and clinical mastitis, claw lesions, lameness, metritis, early embryonic mortality, culling and mortality, but at more risk of internal parasitism, malnutrition and delayed onset of oestrous activity postpartum than confined cows. Regarding natural behaviours, pasture-based cows exhibit less agonistic behaviour, better lying behaviour, more normal oestrous behaviours and better synchronicity of behaviours than confined cows. They also have the opportunity to graze, which is one of the main features of the behavioural repertoire of dairy cows, but, they may also experience long periods away from pasture in larger herds, and severe climatic stresses which will become increasingly important as the climate changes. Our current ability to assess the affective state of dairy cows is poor. For example, hunger is an important subjective state that cannot be measured directly. The growing focus on ensuring that animals have lives worth living, means that dairy cows should garner some positive emotions from their lives, and it seems clear that pasture access is essential for this. Clearly measurement of affective state is an important challenge for future dairy cow welfare research. At the extremes of management systems, there can be major differences in animal welfare but in hybrid systems, dairy cows experience elements of both confinement and pasture which may ameliorate the negative effects of each on cow welfare. Ultimately, the optimal system gives cows an element of choice between both environments. Moreover management of the system, whether it is confinement or pastured-based, may be as important as the system of management in ensuring good dairy cow welfare and addressing societal concerns.