Type de document : article scientifique disponible en ligne avant publication dans Equine Veterinary Education
Auteurs : S. L. Carroll, B. W. Sykes, P. C. Mills
Résumé en français (traduction) : Chez le cheval, une gestion et un entraînement inappropriés, ainsi que la douleur, la frustration, la peur et l’anxiété peuvent entraîner des comportements indésirables. Parmi les comportements indésirables les plus courants, on peut citer les coups de pied, antérieurs ou postérieurs, les coups de tête, la timidité, la mollesse, le sommeil, les morsures et les menaces de morsures, ainsi qu’une série de comportements stéréotypés oraux et locomotifs. Bon nombre de ces comportements sont dangereux pour les personnes qui les manipulent et peuvent être malsains et nuisibles pour le cheval ; pour des raisons de sécurité et de bien-être, il faut y remédier rapidement. Une enquête en ligne a été réalisée auprès de 943 participants du secteur équestre de 31 pays. L’enquête a été menée pour mieux comprendre la prévalence perçue des comportements indésirables chez les chevaux ; les options envisagées dans la gestion des chevaux présentant des comportements indésirables ; les attitudes à l’égard de l’utilisation de substances modifiant le comportement sur ordonnance et en vente libre ; et les attitudes des propriétaires à l’égard du rôle des vétérinaires et des comportementalistes équins. Les résultats de cette enquête suggèrent que les comportements indésirables sont courants. Les substances ayant un effet sédatif non spécifique sont les plus fréquemment proposées par les vétérinaires et utilisées par les propriétaires de chevaux. Les propriétaires de chevaux ont indiqué une plus grande utilisation des agonistes α2 pour la gestion des comportements indésirables associés à la monte. Dans cette enquête, de nombreux propriétaires ont indiqué qu’ils envisageraient de demander conseil à des vétérinaires (83,2 %) et à des comportementalistes (58,0 %) s’ils avaient un cheval qui était « constamment difficile ou peu coopératif à manipuler ou à monter ». La majorité (97,3 %) des comportementalistes équins non vétérinaires demanderaient l’avis d’un vétérinaire pour étudier les causes physiques du comportement indésirable des chevaux. Vingt-deux pour cent des vétérinaires soumettraient un cas à un expert en comportement pour traiter la composante comportementale, tandis que la plupart des vétérinaires (77,6 %) élaboreraient eux-mêmes un programme de modification du comportement et de rééducation. On espère que les informations issues de cette enquête pourront être utilisées pour améliorer les pratiques de gestion des chevaux existantes et avoir un impact positif sur le bien-être des animaux.
Résumé en anglais (original) : In the horse, inappropriate management and training, as well as pain, frustration, fear and anxiety can result in undesirable behaviours. Common undesirable behaviours include pawing, striking, rearing, kicking, bolting, bucking, shying, napping, freezing, biting and bite threats, as well as a range of oral and locomotive stereotypic behaviours. Many of these behaviours are dangerous for the human handlers and can be unhealthy and harmful for the horse; for safety and welfare reasons, they must be rapidly addressed. An online survey was completed by 943 horse industry participants from 31 countries. The survey was conducted to gain greater insight into the perceived prevalence of undesirable behaviours in horses; options considered in the management of horses displaying undesirable behaviours; attitudes towards the use of prescription and over‐the‐counter (OTC) behaviour‐modifying agents; and owner attitudes towards the role of veterinarians and equine behaviourists. The results of this survey suggest that undesirable behaviours are common. Agents with a nonspecific sedating effect were the most common agents suggested by veterinarians and used by horse‐owners. Horse‐owners indicated a greater use of α2 agonists for the management of undesirable behaviours associated with riding horses. Many owners in this survey indicated they would consider seeking advice from veterinarians (83.2%) and behaviourists (58.0%) if they had a horse that was ‘consistently difficult or uncooperative to handle or ride’. The majority (97.3%) of nonveterinarian equine behaviourists would seek the input of a veterinarian to investigate physical causes for undesirable horse behaviour. Twenty‐two percent of veterinarians would refer a case to a behaviour expert to address the behavioural component, whilst most veterinarians (77.6%) would devise a behaviour modification and retraining programme themselves. It is hoped that information from this survey can be used to improve existing horse management practices and have a positive impact on animal welfare.