Type de document : revue scientifique publiée dans Journal of Animal Science and Biotechnology
Auteurs : Jingjun Wang, Jinghui Li, Fengxia Wang, Jianxin Xiao, Yajing Wang, Hongjian Yang, Shengli Li,Zhijun Cao
Résumé en français (traduction) : Cette étude vise à mettre en évidence l’impact du stress thermique (ST) sur les veaux et les génisses et à proposer des méthodes pour l’atténuer. Le ST se produit chez les animaux lorsque le gain de chaleur de l’environnement et du métabolisme dépasse la perte de chaleur par rayonnement, convection, évaporation et conduction. Bien que les veaux et les génisses soient relativement résistants à la chaleur en raison d’une production moindre de chaleur métabolique et d’une plus grande efficacité de dissipation de la chaleur, ils souffrent encore de ST dans une certaine mesure. L’absorption de matière sèche et les performances de croissance des veaux et des génisses sont réduites pendant le ST en raison de la redistribution de l’énergie en faveur de la régulation thermique par une série de réponses physiologiques et métaboliques, telles qu’une élévation de l’insulinémie et le catabolisme des protéines. L’augmentation du rythme respiratoire et l’halètement pendant le ST accélèrent la perte de CO2, ce qui entraîne une altération de la chimie acido-basique du sang et une alcalose respiratoire. L’altération de la motilité du rumen et du microbiote induite par les ST affecte la digestibilité des aliments et la fermentation du rumen. La diminution du taux d’hormone lutéinisante, d’œstradiol et des gonadotrophines due au ST perturbe le cycle normal de l’œstrus, freine le développement folliculaire, d’où la baisse du taux de conception. Le ST prénatal supprime non seulement le développement embryonnaire par altération du placenta altéré, ce qui entraîne une hypoxie et une malnutrition, mais retarde également la croissance, l’immunité et la future production de lait des veaux nouveau-nés. Sur la base des défis susmentionnés, nous avons tenté de décrire les impacts possibles du ST sur la croissance, la santé, la digestibilité et la reproduction des veaux et des génisses. De même, nous avons également proposé trois stratégies principales pour améliorer les effets du ST. Les progrès génétiques et les mesures de reproduction, tels que la sélection de gènes et les transferts d’embryons, sont plus susceptibles d’être des approches à long terme pour améliorer la tolérance à la chaleur. Alors que la modification physique de l’environnement, comme les stores et les systèmes d’arrosage, est la mesure la plus courante et la plus facile à mettre en œuvre pour atténuer les SH. En outre, la gestion nutritionnelle est une autre approche clé qui pourrait aider les veaux et les génisses à maintenir l’homéostasie et à prévenir les carences en nutriments dues au ST.
Résumé en anglais (original) : The current review is designed with aims to highlight the impact of heat stress (HS) on calves and heifers and to suggest methods for HS alleviation. HS occurs in animals when heat gain from environment and metabolism surpasses heat loss by radiation, convection, evaporation and conduction. Although calves and heifers are comparatively heat resistant due to less production of metabolic heat and more heat dissipation efficiency, they still suffer from HS to some degree. Dry matter intake and growth performance of calves and heifers are reduced during HS because of redistributing energy to heat regulation through a series of physiological and metabolic responses, such as elevated blood insulin and protein catabolism. Enhanced respiration rate and panting during HS accelerate the loss of CO2, resulting in altered blood acid-base chemistry and respiratory alkalosis. HS-induced alteration in rumen motility and microbiota affects the feed digestibility and rumen fermentation. Decreased luteinizing hormone, estradiol and gonadotrophins due to HS disturb the normal estrus cyclicity, depress follicular development, hence the drop in conception rate. Prenatal HS not only suppresses the embryonic development by the impaired placenta, which results in hypoxia and malnutrition, but also retards the growth, immunity and future milk production of newborn calves. Based on the above challenges, we attempted to describe the possible impacts of HS on growth, health, digestibility and reproduction of calves and heifers. Likewise, we also proposed three primary strategies for ameliorating HS consequences. Genetic development and reproductive measures, such as gene selection and embryo transfers, are more likely long-term approaches to enhance heat tolerance. While physical modification of the environment, such as shades and sprinkle systems, is the most common and easily implemented measure to alleviate HS. Additionally, nutritional management is another key approach which could help calves and heifers maintain homeostasis and prevent nutrient deficiencies because of HS.