Type de document : article scientifique publié dans Animal Production Science
Auteurs : Francesca Fusi , Valentina Lorenzi, Giorgio Franceschini, Riccardo Compiani, Valeria Harper, Jessica Ginestreti, Giandomenico Ferrara, Carlo Angelo Sgoifo Rossi, Luigi Bertocchi
Résumé en français (traduction) : Contexte : La production européenne de viande bovine est confrontée à de nouveaux défis sur plusieurs fronts : l’inquiétude croissante du public concernant le bien-être des animaux, la baisse de la consommation de viande dans l’UE et, inversement, la croissance prévue de la demande mondiale de viande. Le Centre national italien de référence pour le bien-être des animaux (CReNBA) a élaboré un protocole d’évaluation pour la collecte d’informations sur le bien-être des bovins de boucherie et les conditions de biosécurité, dans le but de mieux comprendre les besoins des animaux et de diffuser les meilleures pratiques.
Objectifs : Le protocole a été appliqué dans des exploitations italiennes et irlandaises, et les résultats ont servi de point de départ à une analyse statistique spécifique pour comparer les niveaux de bien-être animal et de biosécurité dans les deux pays.
Méthodes : Le protocole se compose de mesures basées sur les animaux et de mesures non basées sur les animaux (indicateurs basés sur la gestion et sur les ressources) et a été conçu pour déterminer les principaux dangers et avantages qui peuvent influencer la santé et le bien-être du bétail, y compris la présence de problèmes de biosécurité. Les résultats des évaluations du bien-être et de la biosécurité menées entre novembre 2016 et juillet 2017 sur 40 troupeaux de bovins irlandais élevés en intérieur ont été comparés à ceux de 85 unités de viande bovine italiennes évaluées au cours de la même période. Les différences obtenues au sein de chaque distribution d’unités de viande bovine ont été calculées par l’indice VARNC (indice de diversité), et une estimation de la distance entre la distribution des unités de viande bovine et une condition idéale hypothétique a été calculée en utilisant l’indice de distance par rapport à l’idéal (dfi).
Principaux résultats : L’indice dfi a révélé que les exploitations irlandaises étaient plus proches des conditions idéales pour les mesures « expérience et formation des éleveurs », « approvisionnement en eau », « installations de manutention », « installations de contention » et « conditions de température, d’humidité et de ventilation ». Les fermes italiennes étaient plus proches des conditions idéales pour les mesures « calcul du régime alimentaire et qualité de l’alimentation », « gestion de l’alimentation », « dimension des lieux d’alimentation », « propreté des points d’eau », « propreté des sols », « type de sols », « propreté des animaux » et « altération des téguments ». Contrairement aux fermes italiennes, les fermes irlandaises ont été particulièrement sensibilisées à l’importance de la biosécurité.
Conclusions : Les résultats ont révélé des différences intrinsèques de gestion et d’hébergement entre les deux systèmes d’élevage, bien que seules quelques différences aient été constatées dans les résultats concernant les animaux : en fait, l’évaluation des mesures basées sur les animaux a donné des résultats très similaires pour les deux pays, sauf pour la « propreté des animaux » et les « altérations tégumentaires ».
Implications : Face aux défis mondiaux qui affectent la recherche d’une agriculture durable, les agriculteurs doivent être encouragés à améliorer les garanties en matière de bien-être animal et à réduire la propagation des maladies animales. Cela peut être réalisé en facilitant l’échange de connaissances au niveau international.
Résumé en anglais (original) : Context: European beef production is facing fresh challenges on various fronts: increasing public concern on animal welfare; declining EU meat consumption; and, conversely, expected growth in global demand for meat. The Italian National Reference Centre for Animal Welfare (CReNBA) has developed an assessment protocol for collecting information about beef cattle welfare and biosecurity conditions, with the intention of better understanding animal needs and disseminating best practices.
Aims: The protocol was applied on Italian and Irish farms, and the results were used as a starting point for a specific statistical analysis for comparing animal welfare and biosecurity levels in the two countries.
Methods: The protocol consists of animal-based measures and non-animal-based measures (management-based and resource-based indicators) and has been designed to determine the major hazards and benefits that can influence cattle health and welfare, including the presence of biosecurity issues. The outcomes of welfare and biosecurity assessments conducted during November 2016–July 2017 of 40 Irish beef herds reared indoors were compared with those of 85 Italian beef units assessed over the same period. Differences obtained within each beef-unit distribution were calculated by the VARNC index (diversity index), and a distance estimate of the beef-unit distribution from a hypothetical ideal condition was calculated by using the distance from ideal (dfi) index.
Key results: The dfi index revealed that Irish farms were closer to the ideal condition for the measures ‘experience and training of stockpersons’, ‘water provision’, ‘handling facilities’, ‘restraint facilities’, and ‘temperature, humidity and ventilations conditions’. Italian farms were closer to the ideal condition for ‘diet calculation and feed quality’, ‘feeding management’, ‘feeding place dimension’, ‘cleanliness of water points’, ‘cleanliness of floors’, ‘type of floors’, ‘cleanliness of animals’, and ‘integument alterations’. In contrast to the Italian farms, there was particular awareness of the importance of biosecurity on Irish farms.
Conclusions: The results revealed intrinsic management and housing differences between the two rearing systems, although only few dissimilarities were found in the animal outcomes: in fact, the assessment of the animal-based measures gave very similar results for the two countries, except for ‘cleanliness of the animals’ and ‘integument alterations’.
Implications: In the face of global challenges affecting the pursuit of farming sustainability, farmers should be encouraged to improve safeguards for animal welfare and reduce the spread of animal diseases. This can be achieved by facilitating knowledge exchange internationally.