Type de document : article scientifique publié dans Frontiers in Veterinary Science
Auteurs : K.E. Lewis, L.E. Green
Résumé en français (traduction) : La base de connaissances sur les pratiques de gestion associées à une faible prévalence de la boiterie chez les brebis est solide. La meilleure pratique actuelle consiste à traiter rapidement les moutons même légèrement boiteux avec des antibiotiques parentéraux et locaux, sans parage systématique ou thérapeutique des pieds et en évitant les bains de pieds habituels. À ce jour, on en sait relativement peu sur la gestion de la boiterie chez les agneaux. Les données proviennent d’un questionnaire rempli par 1 271 éleveurs de moutons anglais en 2013. Des analyses de classes latentes (CL) ont été utilisées pour étudier les associations entre le traitement du piétin et la prévalence géométrique moyenne de la boiterie dans le troupeau (PGMB) chez les agneaux et les brebis, avec des modèles multinomiaux utilisés pour étudier les effets de la gestion du troupeau avec traitement. Différentes typologies de troupeaux ont été identifiées pour les brebis et les agneaux. Dans les modèles de brebis et d’agneaux, il y avait une CL (1) avec PGMB : 10 % d’agneaux boiteux, alors que les éleveurs étaient susceptibles d’utiliser des antibiotiques parentéraux, seuls les moutons avec un score de locomotion >2 étaient considérés comme boiteux, laissant les moutons boiteux sans traitement, ce qui permettait potentiellement la propagation du piétin. Ces éleveurs ont également eu recours à de mauvaises pratiques de parage des pieds et de bains de pieds de routine, à des abattages retardés et à une biosécurité insuffisante. Nous concluons qu’il n’y a pas de gestion bénéfique pour gérer différemment la boiterie chez les agneaux de celle des brebis ; cependant, actuellement, la boiterie chez les agneaux n’est pas traitée selon les « meilleures pratiques ». Dans les troupeaux où la prévalence de la boiterie est inférieure à 2 % et où les causes infectieuses de la boiterie sont rares, les éleveurs traitent rarement les animaux boiteux, mais ne pratiquent pas non plus de mauvaises pratiques de parage des pieds ou de bains de pieds. Si davantage d’éleveurs adoptaient les « meilleures pratiques » pour les brebis et les agneaux, la prévalence de la boiterie chez les agneaux pourrait être réduite à <2%, l’utilisation d’antibiotiques serait réduite et le bien-être des moutons serait amélioré.
Résumé en anglais (original) : The evidence base for management practices associated with low prevalence of lameness in ewes is robust. Current best practice is prompt treatment of even mildly lame sheep with parenteral and topical antibiotics with no routine or therapeutic foot trimming and avoiding routine footbathing. To date, comparatively little is known about management of lameness in lambs. Data came from a questionnaire completed by 1,271 English sheep farmers in 2013. Latent class (LC) analyses were used to investigate associations between treatment of footrot and geometric mean flock prevalence of lameness (GMPL) in lambs and ewes, with multinomial models used to investigate effects of flock management with treatment. Different flock typologies were identified for ewes and lambs. In both ewe and lamb models, there was an LC (1) with GMPL 10% of lambs were lame, while farmers were likely to use parenteral antibiotics, only sheep with locomotion score >2 were considered lame, leaving lame sheep untreated, potentially allowing spread of footrot. These farmers also used poor practices of routine foot trimming and footbathing, delayed culling, and poor biosecurity. We conclude there are no managements beneficial to manage lameness in lambs different from those for ewes; however, currently lameness in lambs is not treated using “best practice.” In flocks with <2% prevalence of all lameness, where infectious causes of lameness were rare, farmers rarely treated lame animals but also did not practice poor managements of routine foot trimming or footbathing. If more farmers adopted “best practice” in ewes and lambs, the prevalence of lameness in lambs could be reduced to <2%, antibiotic use would be reduced, and sheep welfare would be improved.