Type de document : article scientifique disponible en ligne avant publication dans Livestock Science.
Auteurs : Alison M. Sinnott, Emer Kennedy, Eddie. A. M. Bokkers
Résumé en français (traduction) : Il a été suggéré que l’intégration de systèmes d’alimentation automatique dans les programmes d’élevage pourrait améliorer le comportement des veaux, leur croissance et le travail associé. Ainsi, l’objectif de cette étude était de comparer les effets des systèmes d’alimentation automatiques et manuels sur la santé, le comportement, la croissance des veaux et le travail associé. Une cohorte de 60 génisses laitières a été utilisée : 44 Holstein (H) et 16 H x Jersey (JE), équilibrées pour le poids de naissance (33 ± 4,1 kg), la date de naissance (26 janvier ± 3,2 jours) et la race. L’expérience était un plan en blocs randomisés comprenant deux traitements : i) système d’alimentation automatique des veaux (AFS) et ii) système d’alimentation manuelle des veaux (MFS). Chaque traitement a été répété une fois, de sorte qu’un total de quatre groupes équilibrés de 15 génisses a été créé. Le lait de remplacement a été proposé à un taux de 6 L par génisse/jour (taux de reconstitution de 15 %), avec de l’eau douce, des concentrés ad libitum et du foin offert à partir de trois jours. Les génisses ont été sevrées sur la base de leur poids (90 kg pour les H et 85 kg pour les H x JE). La charge de travail totale par jour était systématiquement inférieure pour l’AFS par rapport à la MFS (-00:01:06 par animal/jour). Les systèmes d’alimentation automatique nécessitaient une main-d’œuvre plus importante pour les inspections sanitaires et la formation au système (respectivement +00:00:15 par animal/jour et +00:02:06 par animal/jour), par animal, par rapport à la méthode MFS. Les génisses MFS avaient une probabilité accrue de présenter des scores fécaux > 0 (Odds Ratio (OR) = 2,009 ; Intervalle de confiance (IC) = 1,463 – 2,759). Les génisses MFS étaient également plus susceptibles de déféquer et d’uriner (OR= 1,450 ; CI = 1,080-1,945), de manger (OR= 1,281 ; CI = 1,140 – 1,439) et d’interagir socialement (OR= 1,300 ; CI = 1,111 – 1,521), par rapport à rester en station debout. Il n’y avait pas de différence dans le nombre de jours de la naissance au sevrage (80,8 jours) et dans le poids au sevrage (92,9 kg) ; le gain quotidien moyen avant (81 jours) et après (79 jours) le sevrage était similaire entre les deux traitements (0,74 et 0,70 kg/jour, respectivement). Les comportements tels que le couchage et le jeu étaient similaires et de faibles niveaux de comportements anormaux ont été constatés dans les deux traitements. Les génisses des deux traitements présentaient une bonne santé et des comportements normaux, ainsi que des taux de croissance similaires. Ainsi, lorsqu’ils sont gérés de manière appropriée, les systèmes d’alimentation automatisés présentent un avantage certain par rapport à leurs homologues manuels pour l’élevage des veaux en groupe.
Résumé en anglais (original) : It has been suggested that the integration of automatic feeding systems into calf rearing programmes has the potential to improve calf behaviour, growth and the associated labour. Thus, the objective of this study was to compare the effects of automatic and manual feeding systems on calf health, behaviour, growth and labour. A population of 60 dairy heifer calves was used: 44 Holstein-Friesian (HF) and 16 HF x Jersey (JE), balanced for birth weight (33 ± 4.1 kg), birth date (26 January ± 3.2 days) and breed. The experiment was a randomised block design including two treatments; i) automated calf feeding system (AFS) and ii) manual calf feeding system (MFS). Each treatment was replicated once, so a total of four balanced groups of 15 heifer calves were created. Milk replacer was offered at a rate of 6 L per calf/day (reconstitution rate 15%), with fresh water, ad-libitum concentrates and hay offered from three days old. Calves were weaned based on weight (90 kg for HF and 85 kg for HF x JE). Total labour input/day was consistently less for AFS compared to MFS (-00:01:06 per calf/day). Automatic feeding systems had a higher labour requirement for health inspections and training to the system (+00:00:15 per calf/day and +00:02:06 per calf/day, respectively), on a per calf basis, compared to MFS. The MFS-calves had an increased likelihood of experiencing faecal scores > 0 (Odds Ratio (OR) = 2.009; Confidence Interval (CI) = 1.463 – 2.759). The MFS-calves were also more likely to defecate and urinate (OR= 1.450; CI = 1.080-1.945), eat (OR= 1.281; CI = 1.140 – 1.439) and socially interact (OR= 1.300; CI = 1.111 – 1.521), compared to standing. There was no difference in number of days from birth to weaning (80.8 days) and weight at weaning (92.9 kg); average daily gain in both the pre (81 days) and post weaning (79 days) periods was similar between the two treatments (0.74 and 0.70 kg/day, respectively). Patterns for behaviours such as lying and playing were similar and low levels of abnormal behaviours were found in both treatments. Calves in both treatments exhibited good health and normal behavioural patterns as well as similar growth rates. Thus, when managed appropriately, the saving of labour is a distinct advantage automated feeding systems have over their manual counterparts when rearing group-housed calves.