Type de document : Revue scientifique publiée dans Neuroscience & Behavioral Reviews
Auteurs : Malgorzata Lagisz, Josefina Zidar, Shinichi Nakagawa, Vikki Neville, Enrico Sorato, Elizabeth S. Paul, Melissa Bateson, Michael Mendl, Hanne Løvlie
Résumé en français (traduction) : Optimisme, pessimisme et biais de jugement chez les animaux : Une revue systématique et une méta-analyse
Tout comme les personnes heureuses voient le verre à moitié plein, les réponses « optimistes » ou « pessimistes » à l’ambiguïté peuvent également refléter des états affectifs chez les animaux. Les tests de biais de jugement, conçus pour mesurer ces réponses, constituent un moyen de plus en plus populaire pour évaluer l’affect des animaux et il existe maintenant une littérature substantielle, mais hétérogène, sur leur utilisation dans différentes espèces, manipulations d’affect et conceptions d’étude. En effectuant une revue systématique et une méta-analyse de 459 tailles d’effet provenant de 71 études de mesures non pharmacologiques de l’affect sur 22 espèces non humaines, nous montrons que les animaux dans des conditions relativement bonnes, supposées générer un affect plus positif, présentent des jugements plus » optimistes » de l’ambiguïté que ceux dans des conditions relativement moins bonnes. Les effets globaux sont faibles lorsqu’on considère les réponses à tous les indicateurs, mais deviennent plus prononcés lorsque les indicateurs d’entraînement non ambigus sont exclus des analyses ou lorsqu’on se concentre uniquement sur les réponses les plus divergentes entre les groupes de traitement. Le type de tâche (go/no-go ; go/go choix actif), le renforcement des indicateurs d’entraînement (récompense-punition ; récompense-nulle ; récompense-récompense) et le sexe des animaux apparaissent comme des modérateurs potentiels des tailles d’effet dans les tests de biais de jugement.
Résumé en anglais (original) : Just as happy people see the proverbial glass as half-full, ‘optimistic’ or ‘pessimistic’ responses to ambiguity might also reflect affective states in animals. Judgement bias tests, designed to measure these responses, are an increasingly popular way of assessing animal affect and there is now a substantial, but heterogeneous, literature on their use across different species, affect manipulations, and study designs. By conducting a systematic review and meta-analysis of 459 effect sizes from 71 studies of non-pharmacological affect manipulations on 22 non-human species, we show that animals in relatively better conditions, assumed to generate more positive affect, show more ‘optimistic’ judgements of ambiguity than those in relatively worse conditions. Overall effects are small when considering responses to all cues, but become more pronounced when non-ambiguous training cues are excluded from analyses or when focusing only on the most divergent responses between treatment groups. Task type (go/no-go; go/go active choice), training cue reinforcement (reward-punishment; reward-null; reward-reward) and sex of animals emerge as potential moderators of effect sizes in judgement bias tests.