Type de document : réponse écrite de la Commission européenne
Auteurs : question : Aurelia Beigneux (ID), Catherine Griset (ID), Annika Bruna (ID). Réponse : Mme Kyriakides au nom de la Commission européenne
Question en français (original) : Générateur de souffrances pour l’animal, l’abattage rituel a vu sa demande exploser dernièrement. L’étourdissement préalable prévu par la législation y est refusé à l’animal. S’ensuivent de longues minutes d’agonie où des animaux encore vivants sont suspendus, puis dépecés vifs après avoir été égorgés.
Sur ce sujet, l’Union européenne est claire: la mise à mort des animaux dans les abattoirs est encadrée par un règlement destiné à limiter leurs souffrances. Malheureusement, cette volonté est une façade. Dans les faits, l’Union européenne cède aux revendications communautaristes et accorde une dérogation aux rites religieux.
L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne a déclaré que la législation flamande interdisant l’abattage d’animaux sans étourdissement, y compris pour les méthodes particulières d’abattage prescrites par des rites religieux, n’est pas autorisée par le droit de l’Union. L’Union européenne bafoue au passage la volonté des peuples européens à défendre les animaux.
Comme dans de nombreux domaines, cette décision illustre l’hypocrisie des instances européennes.
Certains pays musulmans (Jordanie ou Indonésie) acceptent que les animaux soient étourdis avant l’abattage, mais l’Union européenne préfère se murer dans une opposition de principe, pliant devant le communautarisme.
Pour la Commission, le bien-être animal est-il à géométrie variable?
Réponse en anglais (original) : L’article 13 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne souligne l’importance de tenir pleinement compte des exigences du bien-être des animaux dans les politiques spécifiques de l’Union. Dans le même temps, il souligne la nécessité de respecter les dispositions et usages nationaux, notamment en matière de rites religieux. En outre, l’article 10 de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne garantit le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
Dans ce contexte, la Commission estime que les dispositions actuelles relatives à la protection des animaux au moment de leur mise à mort permettent de trouver un juste équilibre entre le bien-être des animaux et le droit à la liberté de religion.
La Commission ne commente pas les affaires pendantes devant la Cour de justice de l’Union européenne.