Type de document : Réponse de la Commission européenne
Auteurs : Question : Marlene Mortler (PPE). Réponse : Ms Kyriakides on behalf of the European Commission
Question en français (traduction) : Abattage à la ferme
De nombreux animaux passent toute leur vie au pâturage et y sont abattus dans une unité mobile, sans la peur ni le stress liés au transport vers un abattoir. De nombreuses exploitations familiales se battent avec passion pour cela.
Toutefois, je suis très préoccupé par une évolution qui semble constituer une menace existentielle pour les exploitations agricoles et anéantir leurs efforts pour améliorer le bien-être des animaux. Il s’agit de la modification du règlement européen 853/2004, qui prévoit une réduction à la fois du nombre d’espèces animales et du nombre d’animaux abattus, lorsqu’une unité mobile est utilisée, afin de limiter l’abattage à la ferme et l’utilisation d’unités mobiles.
- La Commission est-elle consciente que ce plan est en contradiction avec le « Green Deal » européen et la stratégie « Farm-to-Fork », c’est-à-dire le concept scientifiquement prouvé de circuits fermés ou régionaux tel que préconisé par l’UE ?
- Comment la Commission peut-elle garantir le maintien d’un système d’abattage et de transformation à la ferme mobile, qualifié et régional, tout en garantissant les normes les plus élevées en matière de bien-être et de qualité des animaux et la transparence à l’égard des consommateurs qui a été réclamée à maintes reprises ?
- Selon la Commission, quelles sont les possibilités d’apporter une contribution innovante au débat sur le bien-être et le transport des animaux et de renforcer le caractère régional de notre alimentation conformément aux objectifs du « Green Deal » ?
Réponse en français (traduction) : Les abattoirs mobiles, qui procèdent à l’abattage et à la découpe complets des animaux, sont et continuent d’être autorisés sans aucune limitation du nombre d’animaux pouvant être abattus.
En plus de ces abattoirs mobiles, la Commission propose une nouvelle possibilité d’abattage à la ferme en autorisant l’étourdissement et la saignée de l’animal à la ferme, suivie du transport immédiat des animaux saignés vers un abattoir. Cette proposition de révision du règlement (CE) n° 853/2004(1) est donc pleinement conforme à l’approche de la stratégie « de la ferme à la table », car elle vise à éviter le stress des animaux pendant le transport. Afin de garantir un transport hygiénique et rapide de ces animaux vers l’abattoir, le nombre d’animaux abattus en même temps a été limité.
Les possibilités actuelles d’abattage ne sont donc pas limitées, mais au contraire élargies, ce qui contribue encore davantage au bien-être des animaux tout en maintenant la sécurité alimentaire.
L’initiative de la Commission améliore le bien-être des animaux liés au transport et renforce le caractère régional de l’approvisionnement alimentaire, conformément aux objectifs du « Green Deal ». En outre, dans le cadre de la stratégie « de la ferme à la table », la Commission révisera la législation communautaire sur le bien-être des animaux d’élevage d’ici 2023. Cela inclut les règles actuelles sur le transport et l’abattage des animaux. Dans le cadre de cet exercice, la durabilité de l’ensemble du système agroalimentaire – y compris une réflexion sur les chaînes d’approvisionnement plus courtes – sera soigneusement examinée et évaluée.