Type de document : Article publié sur le site de Savoir animal
Auteur : Agnès Dufau
Extrait : Depuis une quinzaine d’années, la gestion des populations de chats errants – ceux que l’on qualifie en France de chats « libres » – constitue un des enjeux majeurs des politiques publiques de protection des animaux en Espagne.
Les avancées concernant la gestion éthique des colonies de chats ont été notables, et bien que des écueils subsistent, 2021 devrait être l’année de l’officialisation de la méthode CER (« Capturar-Esterilizar-Retornar », traduction de l’anglais TNR « Trap-Neuter-Release ») au niveau national.
En effet, pour la première fois une loi nationale de protection des animaux de compagnie sera présentée par la Direction Générale des Droits des Animaux, crée en février dernier par le gouvernement espagnol.
Les populations de chats qui survivent grâce à la charité des uns et malgré la cruauté des autres proviennent de l’irresponsabilité des personnes. Chaque année une étude publiée par la Fondation Affinity donne une idée de la dimension du problème et de l’implication des associations de protection des animaux dans la gestion des colonies de chats.
Dans son dernier rapport la Fondation Affinity annonce que plus de 123 000 chats ont été recueillis par les associations et les municipalités en 2019, un chiffre en constante augmentation. Seuls 4% des chats recueillis étaient identifiés (contre 28% des chiens). Il faut savoir que l’identification des chats dépend de la législation en vigueur dans chaque communauté autonome et n’est pas obligatoire sur tout le territoire espagnol.
De fait, les chats deviennent des animaux de plus en plus populaires en Espagne, notamment en milieu urbain. Cette popularité n’est pas toujours synonyme de responsabilité. De ce cocktail détonnant « popularité-irresponsabilité », couplé à une vraie méconnaissance de ce qu’est un chat provient les abandons et la misère animale qui en résulte et à laquelle les associations tentent de remédier inlassablement.