Type de document : Article scientifique disponible en ligne avant publication dans Current Biology.
Auteurs : Martina Cecchetti, Sarah L. Crowley, Cecily E.D. Goodwin, Robbie A. McDonald
Résumé en français (traduction) : Une alimentation à haute teneur en viande et le recours aux jeux d’objets réduisent la prédation d’animaux sauvages par le chat domestique Felis catus
La prédation par les chats domestiques peut menacer la conservation de la biodiversité, mais sa réduction est controversée. Les dispositifs de confinement et les colliers peuvent gêner les chats dans leur activité de chasse et réduire le nombre d’animaux tués, mais certains propriétaires ne souhaitent pas entraver ce qu’ils considèrent comme un comportement naturel, perçoivent les risques de sécurité associés aux colliers, ou sont préoccupés par la perte et l’inefficacité des dispositifs. Dans le cadre d’un essai contrôlé et répété, nous avons testé des interventions nouvelles et non invasives qui visent à apporter des contributions positives à l’élevage de chats, parallèlement aux dispositifs existants qui entravent l’activité de chasse. Dans les foyers où une alimentation riche en protéines de viande et sans céréales a été fournie, et dans ceux où 5 à 10 minutes de jeu d’objets quotidien ont été introduites, on a enregistré des diminutions de 36 % et 25 %, respectivement, du nombre d’animaux capturés et ramenés à la maison par les chats, par rapport aux contrôles et à la période précédant le début du traitement. L’introduction de gamelles à puzzle a permis de réduire le nombre d’animaux ramenés de 33 %. L’utilisation de collerettes Birdsbesafe a réduit de 42 % le nombre d’oiseaux capturés et ramenés à la maison, mais n’a eu aucun effet discernable sur les mammifères. Les cloches à chat n’ont pas eu d’effet perceptible. La réduction de la prédation peut être obtenue par des contributions positives et non invasives à la nutrition et au comportement des chats, qui réduisent leur tendance à chasser plutôt que de les en empêcher. Ces mesures sont susceptibles de rencontrer un bon accueil auprès des propriétaires de chats qui s’inquiètent des conséquences d’autres interventions sur le bien-être.
Résumé en anglais (original) : Predation by domestic cats Felis catus can be a threat to biodiversity conservation, but its mitigation is controversial. Confinement and collar-mounted devices can impede cat hunting success and reduce numbers of animals killed, but some owners do not wish to inhibit what they see as natural behavior, perceive safety risks associated with collars, or are concerned about device loss and ineffectiveness. In a controlled and replicated trial, we tested novel, non-invasive interventions that aim to make positive contributions to cat husbandry, alongside existing devices that impede hunting. Households where a high meat protein, grain-free food was provided, and households where 5–10 min of daily object play was introduced, recorded decreases of 36% and 25%, respectively, in numbers of animals captured and brought home by cats, relative to controls and the pre-treatment period. Introduction of puzzle feeders increased numbers by 33%. Fitting Birdsbesafe collar covers reduced the numbers of birds captured and brought home by 42% but had no discernible effect on mammals. Cat bells had no discernible effect. Reductions in predation can be made by non-invasive, positive contributions to cat nutrition and behavior that reduce their tendency to hunt, rather than impede their hunting. These measures are likely to find support among cat owners who are concerned about the welfare implications of other interventions.
Article ayant fait l’objet d’une actualité dans Science le 11 février 2021 : Want to curb your kitty’s killer instinct? Add meat and playtime, study suggests