Type de document : Article scientifique publié dans World Archaeology.
Auteurs : Marta Osypinska, Michał Skibniewski, Piotr Osypinski
Résumé en français (traduction) : ANIMAUX ANTIQUES. Santé, alimentation et diversité des chats, chiens et singes du port de Bérénice (Égypte), sur la mer Rouge, aux Ier et IIe siècles après J.-C.
L’exploration de l’ancien port transcontinental de Bérénice nous a permis de révéler certaines des racines culturelles du rapport sociétal actuel avec les « commensaux » ; ce rapport comprenait des liens affectifs avec les animaux domestiques. Le « cimetière pour animaux » du port a fonctionné du milieu du premier au milieu du deuxième siècle après Jésus-Christ. Les 585 sépultures mises au jour étaient dominées par des chats, des chiens et deux espèces de macaques. Au moins une partie de ces animaux provenaient de l’extérieur du continent africain. Les profils de sexe et d’âge des chats correspondaient à ceux enregistrés dans les populations urbaines contemporaines. Parmi les animaux enterrés à Bérénice, il y avait de nombreuses lésions pathologiques et des maladies qui auraient empêché une survie sans soins. Si les chiens étaient principalement de petits Spitz, il y avait aussi une variante plus grande, ainsi que des chiens miniatures. Le type de sépulture et d’ameublement indique que les coutumes funéraires ont été transposées aux animaux de compagnie.
Résumé en anglais (original) : Exploration of the ancient transcontinental port of Berenice has enabled us to reveal some of the cultural roots of today’s societal bond with ‘commensals’; this bond included emotional ties with domesticated animals. The ‘pet cemetery’ at the port functioned from the mid-1st to mid-2nd century AD. The 585 unearthed burials were dominated by cats, dogs and two species of macaques. At least some of these animals came from outside the African continent. The sex and age profiles of the cats corresponded to those recorded in contemporary urban populations. Among the animals buried at Berenice there featured numerous pathological lesions and diseases that would have prevented unaccompanied survival. Although dogs were mainly of a light, Spitz-type, there was also a taller variant, as well as toy-dogs. The type of burial and furnishings point to the transposition of funerary customs also to pets.