Type de document : Article publié sur le site d’Euractiv
Auteur : Magdalena Pistorius
Extrait en français (traduction) : Le Royaume-Uni pourrait-il détrôner l’Allemagne de la première place en matière de bien-être animal ?
L’Allemagne et le Royaume-Uni aspirent tous deux à devenir des pionniers dans le domaine du bien-être animal, le Royaume-Uni affirmant que le Brexit lui a donné une nouvelle liberté pour renforcer les normes. C’est ce que rapporte EURACTIV Allemagne.
Le bien-être animal est un sujet brûlant dans l’UE en ce moment. Tout récemment, l’initiative citoyenne européenne End the Cage Age, qui a recueilli plus de 1,4 million de signatures entre 2018 et 2020, a reçu un fort soutien lors d’une audition au Parlement européen.
Le bien-être animal est également un élément clé de la politique alimentaire phare de l’UE, la stratégie « de la ferme à la fourchette » (F2F), dans laquelle la Commission européenne a souligné la nécessité de réviser la législation européenne en matière de bien-être animal.
Dans le cadre de cette initiative, les membres d’une commission d’enquête sur le bien-être des animaux dans les transports (ANIT) ont demandé à la Commission, lors d’une récente audition, d’envisager de mettre fin à l’exportation d’animaux d’élevage vivants vers des pays tiers.
Lors du sommet européen de décembre, les dirigeants européens ont également convenu de l’introduction d’un label communautaire unique de bien-être animal, une initiative lancée par l’Allemagne avec le soutien du ministère de l’agriculture du pays (BMEL), qui souhaite voir l’Allemagne devenir un pionnier en matière de bien-être animal.
Le Royaume-Uni, un pionnier mondial ?
Toutefois, c’est le Royaume-Uni, premier pays au monde à avoir accordé aux animaux une protection juridique contre les « souffrances inutiles » en 1822, qui a toujours été à l’avant-garde du développement de la législation européenne sur le bien-être animal, selon le site britannique d’information juridique Jurist.
Ayant quitté l’UE, le Royaume-Uni est libre de faire progresser unilatéralement les normes de bien-être animal, a déclaré l’organisation britannique de protection des animaux RSPCA.
Cette opinion est apparemment partagée par le gouvernement britannique. L’exportation d’animaux d’élevage vivants, par exemple, pourrait bientôt appartenir au passé, comme l’a annoncé en décembre le ministère britannique de l’environnement.
L’interdiction d’exportation prévue fait partie d’un « effort renouvelé du gouvernement pour renforcer la position du Royaume-Uni en tant que leader mondial du bien-être animal. »
Le Royaume-Uni est le premier pays d’Europe à mettre fin à cette pratique, alors qu’au sein de l’UE, le transport de bétail, principalement en direction de l’abattoir, est également autorisé au-delà des frontières. […]
Le ministre britannique de l’environnement, George Eustice, a récemment salué l’initiative britannique comme un « succès du Brexit ». Cependant, l’interdiction d’exporter du bétail a une portée limitée.
Actuellement, seules l’Angleterre et le Pays de Galles sont concernés par l’interdiction, la participation écossaise étant en attente. La législation européenne continue de s’appliquer en Irlande du Nord.
Plus important encore, l’interdiction exclut les volailles. Le Royaume-Uni exporte des millions de poulets chaque année, avec des exportations d’une valeur de 139 millions de livres en 2018, selon le journal The Guardian.
Le Royaume-Uni est également à la traîne par rapport à de nombreux pays de l’UE en ce qui concerne l’élevage d’animaux en cage.
End the Cage Age ne classe le Royaume-Uni qu’au 8e rang de sa liste des pays les plus respectueux de l’élevage sans cage en Europe.
Extrait en anglais (original) : Germany and the United Kingdom are both angling to become pioneers in the field of animal welfare, with the UK saying Brexit has given it new freedom to boost standards. EURACTIV Germany reports.
Animal welfare is a hot topic in the EU right now. Most recently, the European citizens’ initiative End the Cage Age, which collected more than 1.4 million signatures between 2018 and 2020, received support at a hearing in the European Parliament.
Animal welfare is also a key part of the EU’s flagship food policy, the Farm to Fork strategy (F2F), in which the European Commission outlined the need for the revision of European animal welfare legislation.
As part of this push, members of an inquiry committee on animal welfare in transport (ANIT) called on the Commission during a recent hearing to consider ending the export of live farmed animals to third countries.
At the December EU summit, European leaders also agreed to the introduction of a uniform EU-wide animal welfare label, an initiative driven by Germany with the backing of the country’s Agriculture Ministry (BMEL), which would like to see Germany become a pioneer in animal welfare.
The UK – a global pioneer?
However, it is the UK, the first country in the world to grant animals legal protection from “unnecessary suffering” back in 1822, which has always been the front runner in the development of EU law on animal welfare, according to the British legal news website Jurist.
Having left the EU, the UK is free to unilaterally advance animal welfare standards, British animal welfare organisation RSPCA has said.
This view is apparently shared by the British government. The export of live farm animals, for example, could soon be a thing of the past, as the UK Environment Ministry announced in December.
The planned export ban is part of a “renewed effort by the government to strengthen the UK’s position as a global leader in animal welfare.”
The UK is the first country in Europe to end this practice, while within the EU, the transport of livestock, primarily on the way to the slaughterhouse, is also permitted across borders. […]
British Environment Minister George Eustice recently hailed the British initiative as a “Brexit success.” However, the livestock export ban is limited in its scope.
Currently only England and Wales are affected by the ban, with Scottish participation pending. EU law continues to apply in Northern Ireland for the time being.
Most significantly of all, the ban excludes poultry. The UK exports millions of chickens every year, with exports worth 139 million pounds in 2018, according to the Guardian newspaper.
The UK also lags behind many EU countries when it comes to caged animal husbandry.
End the Cage Age ranks the UK only 8th among its list of the most cage-free countries in Europe.