Type de document : Article publié dans Pig333
Auteurs : John Pluske
Extrait en français (traduction) : Le stress du sevrage : Que savons-nous et que pouvons-nous faire ?
Les changements survenant au moment du sevrage peuvent avoir des effets néfastes importants sur la structure et la fonction du tractus gastro-intestinal du porcelet. Le dimorphisme sexuel, le poids au sevrage et l’âge au sevrage jouent un rôle.
Les jeunes porcelets sevrés subissent de façon normale des modifications nutritionnelles, psychosociales et environnementales liées aux pratiques de production, notamment un changement de régime alimentaire, la séparation d’avec leur mère, le mélange de porcelets n’appartenant pas à la même portée, le déplacement/transport et (ou) la modification des paramètres de température et de qualité de l’air. Ces défis (généralement) brusques et simultanés (facteurs de stress) entraînent généralement non seulement une réduction de l’apport alimentaire volontaire et de la vitesse de croissance après le sevrage, mais peuvent également avoir des effets néfastes importants sur la structure et la fonction du tractus gastro-intestinal (TGI). Le malaise post-sevrage peut compromettre le statut sanitaire et la fonction immunitaire, et donc la santé et le bien-être des porcs, et peut avoir des conséquences à vie pour certains porcelets en termes de performances ultérieures, de survie, d’état pathologique et de réponses aux facteurs de stress subis plus tard dans la vie. Des améliorations en matière de nutrition, de logement et d’environnement, de santé et de gestion ont permis de minimiser certains des effets néfastes du stress du sevrage, mais le sevrage dans la plupart des conditions commerciales reste néanmoins une pénalité de production majeure, les mécanismes spécifiques régissant la sensibilité à la fonctionnalité du TGI induite par le stress et ses conséquences sur la croissance et les maladies restant insuffisamment compris.
Naturellement, nous souhaitons alléger autant que possible la charge que le sevrage fait peser sur les porcelets. Les principaux facteurs à prendre en compte pour aider les porcelets à passer le plus harmonieusement possible de leur environnement de lactation à leur environnement de post-sevrage sont les suivants :
– L’environnement physique (par exemple, les procédures de désinfection et de séchage appropriées)
– La température (maintenir les porcelets nouvellement sevrés dans leur zone thermoneutre, soit 28-30° C immédiatement après le sevrage)
– La nutrition et la transition alimentaire (par exemple, familiarisation avec les aliments avant le sevrage, forme et type d’aliments offerts, présentation des aliments et de l’eau)
– La structure de groupe/sociale (par exemple, densité de peuplement correcte)
– La gestion de la santé (par exemple, observation des signes de mauvaise santé ou de mauvaise santé imminente, détermination des mesures correctives appropriées).
En particulier, les porcelets plus légers/petits au moment du sevrage nécessitent une attention et des soins supplémentaires car ils auront probablement plus de mal – mais pas tout le temps – à s’adapter au sevrage.
Extrait en anglais (original) : Changes at weaning can have significant detrimental impacts on the piglet’s gastrointestinal tract structure and function. Sexual dimorphism, weaning weight, and weaning age play a role.
Young, weaned piglets will normally experience nutritional, psychosocial and environmental changes associated with production practices including diet change, separation from their dam, mixing of non-littermate piglets, moving/transport, and (or) changed temperature and air-quality parameters. These (usually) abrupt, simultaneous challenges (stressors) generally not only cause reduced voluntary feed intake and growth rate after weaning, but can have significant detrimental impacts on gastrointestinal tract (GIT) structure and function. The post-weaning malaise can compromise disease status and immune function, and therefore pig health and welfare, and can have life-long consequences for some piglets in terms of their subsequent performance, survival, disease state and responses to stressors experienced later in life. Improvements in nutrition, housing and the environment, health and management have minimised some of the adverse effects of weaning stress, but nonetheless, weaning under most commercial conditions remains a major production penalty, with the specific mechanisms governing susceptibility to stress-induced GIT functionality and its consequences for growth and disease remaining inadequately understood.
Naturally, we want to ease the burdens on piglets of weaning as much as possible. The main factors that need to be addressed to help piglets transition as smoothly as possible from their lactation environment to their post-weaning environment include:
– Physical environment (e.g., proper disinfection and drying procedures)
– Temperature (keeping newly-weaned pigs in their thermoneutral zone, 28-30° C immediately after weaning)
– Nutrition and feed transition (e.g., pre-weaning feed familiarisation, form and type of feed offered, feed and water presentation)
– Grouping/social structure (e.g., correct stocking density)
– Health management (e.g., observing signs of poor health, or impending poor health, determines appropriate corrective action(s)).
In particular, lighter/smaller piglets at weaning require additional attention and care as they will most likely struggle more – but not all the time – to adapt to weaning.