Type de document : Article publié dans le Journal du Dimanche
Auteur : JDD
Extrait : Dans une lettre ouverte adressée au gouvernement, 43 ONG et 30 parlementaires, parmi lesquels Cédric Villani, Aurore Bergé ou Laurence Rossignol, demandent la mise à l’ordre du jour du Sénat de la proposition de loi contre la maltraitance animale, votée à l’Assemblée nationale le 29 janvier.
A l’appel de Convergence Animaux Politique, association qui agit pour obtenir des avancées politiques en faveur des animaux, 30 parlementaires, parmi lesquels Cédric Villani, Aurore Bergé ou Laurence Rossignol, et 43 ONG* interpellent le gouvernement pour que la proposition de loi contre la maltraitance animale, votée à l’Assemblée nationale le 29 janvier, puisse être débattue au Sénat. « Un pan entier des êtres vivants doués de sensibilité est aujourd’hui laissé sans protection suffisante et il appartient aux décideurs politiques d’y remédier », écrivent les signataires qui rappellent l’engagement de l’Etat à « accorder une meilleure protection aux animaux ».
« Lettre ouverte à Monsieur le Premier ministre, Jean Castex, aux ministres Barbara Pompili, Julien Denormandie et Marc Fesneau
Le 29 janvier 2021, l’Assemblée nationale adoptait une proposition de loi ambitieuse et pragmatique, visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale. Ce texte, porté par les rapporteurs Loïc Dombreval, Laëtitia Romeiro Dias et Dimitri Houbron, et voté par une très large majorité des députés, doit permettre d’assurer une meilleure protection des animaux de compagnie et de mettre fin à la captivité de nombreux animaux sauvages. Cependant, il n’a toujours pas été mis à l’ordre du jour du Sénat, ce qui compromet son adoption finale par le Parlement. Nous demandons donc au gouvernement d’agir, afin que le débat puisse avoir lieu au Sénat dans les plus brefs délais.
Nous souhaitons porter à votre attention les enjeux majeurs liés à l’adoption de cette loi. Nous pensons, comme 89%** de nos concitoyens, qu’il est temps que notre société intègre davantage d’humanité dans notre rapport aux animaux. Un pan entier des êtres vivants doués de sensibilité est aujourd’hui laissé sans protection suffisante et il appartient aux décideurs politiques d’y remédier.
Depuis plusieurs années, un grand nombre de parlementaires se mobilisent pour traduire cette demande des citoyens dans le Droit. C’est pourquoi nous sommes convaincus que l’important travail effectué par les députés et les ONG autour de cette proposition de loi doit être poursuivi par les sénateurs. L’avenir de notre démocratie requiert un fonctionnement efficace de nos institutions. Nous demandons donc au gouvernement d’intervenir pour que ce texte soit mis à l’ordre du jour du Sénat. Le gouvernement s’étant engagé, à plusieurs reprises, à accorder une meilleure protection aux animaux, il est de sa responsabilité de favoriser l’aboutissement de cette proposition de loi.
Monsieur le Premier ministre, Madame et Messieurs les ministres, ne manquons pas l’opportunité de nous montrer collectivement à la hauteur de ces enjeux. »
** 89% des Français jugent la cause animale importante, selon un sondage IFOP de 2019.