Type de document : Article scientifique publié dans Applied Animal Behaviour Science
Auteurs : Manod Williams, Chelsea N. Davis, Dewi Llyr Jones, Emma S.Davies, Penelope Vasina, David Cutress, Michael T. Rose, Rhys Aled Jones, Hefin Wyn Williams
Résumé en français (traduction) : Comportement de couchage des brebis gestantes logées et gérées en plein air
Le comportement de couchage s’est avéré très utile pour favoriser la productivité et le bien-être du bétail. L’objectif de cette expérience était d’étudier l’effet des facteurs biologiques et physiques sur le comportement de couchage des moutons. Quatre-vingt-seize brebis croisées Bluefaced Leicester x Welsh Mountain (Mule) destinées à l’agnelage en intérieur et 80 brebis Welsh Mountain (WM) destinées à l’agnelage à l’herbe ont été utilisées pour cette étude. Les valeurs de vitesse ont été collectées dans les deux troupeaux à partir d’accéléromètres fixés verticalement à l’extérieur de la patte arrière droite et réglés pour enregistrer à intervalles d’une minute pendant au moins 14 jours avant la mise-bas. Les brebis ont été filmées simultanément à l’aide d’un équipement vidéo afin d’identifier l’agnelage et de vérifier les prédictions de couchage (temps total de couchage, durée moyenne des épisodes de couchage et nombre total d’épisodes de couchage) à l’aide de données recueillies auprès de 10 brebis sélectionnées au hasard dans le troupeau en intérieur le jour -10 avant l’agnelage. Une régression linéaire a été utilisée pour évaluer les comportements prédits à l’aide des séquences vidéo. Les prédictions du temps total de couchage (R2 ≥ 0,99 ; P > 0,05 pour une pente = 1, intercept = 0), de la durée moyenne des épisodes de couchage (R2 ≥ 0,99 ; P > 0,05 pour une pente = 1, intercept = 0) et du nombre total d’épisodes de couchage (R2 ≥ 0,98 ; P > 0,05 pour une pente = 1, intercept = 0) ont été fortement associées aux séquences vidéo (P < 0,001), ce qui démontre qu’un intervalle d’échantillonnage de 1 min fournit des estimations fiables des comportements de couchage des brebis. Les mesures du comportement de couchage (temps moyen quotidien de couchage, durée moyenne des épisodes de couchage et épisodes moyens quotidiens de couchage) ont été calculées pour toutes les brebis en utilisant les moyennes des jours -10, -9 et -8 avant l’agnelage. Une régression linéaire a été utilisée pour tester les effets des variables indépendantes (résultat de l’échographie de gestation (simple ou double), âge de la brebis, l’index de condition corporelle de la brebis, facilité d’agnelage, sexe de l’agneau et poids de l’agneau à la naissance) sur chaque mesure de couchage. Des associations significatives (P < 0,05) ont été trouvées entre les mesures de couchage et le résultat de l’échographie de gestation, l’âge des brebis, le sexe des agneaux simples et le poids des jumeaux à la naissance pour les brebis Mule hébergées en intérieur. Seuls l’âge des brebis et le poids des jumeaux à la naissance ont été associés de manière significative (P < 0,05) aux mesures de la capacité de se coucher pour les brebis de la race WM élevées à l’herbe. Ces informations pourraient contribuer à orienter d’autres recherches sur le comportement des moutons à des fins de gestion (par exemple, pour optimiser les densités de peuplement et le bien-être des brebis en gestation). D’autres travaux devraient également envisager d’évaluer les mesures du couchage comme indicateurs de l’imminence de la parturition.
Résumé en anglais (original) : Lying behaviour has been shown to be highly valuable in supporting the productivity and welfare of cattle. The aim of this experiment was to investigate the effect of biological and physical factors on the lying behaviour of sheep. Ninety-six Bluefaced Leicester x Welsh Mountain crossbred (Mule) ewes managed to lamb indoors, and 80 Welsh Mountain (WM) ewes managed to lamb at grass were used for the study. Acceleration values were collected for the two flocks from accelerometers fitted vertically to the outside of the rear right leg and set to record at 1-min intervals for at least 14 d prior to parturition. Ewes were simultaneously recorded using video equipment to identify lambing and to verify predictions of lying (total lying time, mean lying bout duration and total number of lying bouts) using data collected from 10 randomly selected ewes from the indoor flock on day -10 prior to lambing. Linear regression was used to evaluate predicted behaviours with video footage. Predictions of total lying time (R2 ≥ 0.99; P > 0.05 for slope = 1, intercept = 0), mean lying bout duration (R2 ≥ 0.99; P > 0.05 for slope = 1, intercept = 0) and total number of lying bouts (R2 ≥ 0.98; P > 0.05 for slope = 1, intercept = 0) were strongly associated with video footage (P < 0.001) demonstrating that a 1-min sampling interval provides reliable estimates of ewe lying behaviours. Measures of lying (mean daily lying time, mean lying bout duration and mean daily lying bouts) were calculated for all ewes using averages taken across days -10, -9 and -8 prior to lambing. Linear regression was used to test for effects of independent variables (pregnancy scan result (single- or twin-bearing), ewe age, ewe BCS, lambing ease, lamb sex and lamb birth weight) on each measure of lying. Significant associations (P < 0.05) were found between measures of lying and pregnancy scan result, ewe age, sex of singleton lambs and twin birth weight for housed, Mule ewes. Only ewe age and twin birth weight were significantly associated (P < 0.05) with measures of lying for WM ewes managed at grass. This information could help guide further research on sheep behaviour for management purposes (e.g., to optimise stocking densities and welfare for pregnant ewes). Further work should also consider evaluating measures of lying as proxies for imminent parturition.