Type de document : Actualité du site du Gouvernement français
Auteur : Gouvernement.fr
Extrait : L’été est une période à risque pour les animaux de compagnie. Découvrez le plan, en trois axes, mis en place depuis 2020 pour lutter contre ce fléau.
Avec plus de 20 millions de carnivores domestiques (dont 9,3 millions de chiens et 6,5 millions de chats identifiés), la moitié des foyers français détient un animal de compagnie. Malgré ce fort attachement, la France détient hélas le record du nombre d’abandons au niveau européen, selon la fondation 30 Millions d’Amis.
Abandon sur la route des vacances, déshydratation et coup de chaleur, méconnaissance des règles quand on voyage avec un animal… L’été est en effet une période à risque pour les animaux de compagnie.
C’est pour lutter contre ce fléau qu’une campagne de sensibilisation, #StopAbandon, est lancée en ce mois de juillet. Elle vient rappeler l’ambitieux dispositif gouvernemental en faveur de la protection des animaux de compagnie.
Axe 1 : sensibiliser
L’abandon reflète souvent un achat ou une adoption impulsifs d’animaux de compagnie, une tendance renforcée durant les périodes de confinement. On déplore également parfois un manque de prise de conscience des futurs maîtres quant aux responsabilités qui leur incombent pour les 10 ou 15 années de vie de leur animal.
Pour en finir avec le travers de « l’animal-objet » et mieux anticiper ses besoins une fois devenu adulte, un certificat de sensibilisation sera prochainement mis en place à destination des adoptants ou acheteurs. Ce certificat, qui pourra être signé auprès d’un vétérinaire, d’un refuge, d’un élevage ou au sein d’une animalerie, encourage les bonnes pratiques.
L’adoptant sera ainsi sensibilisé aux questions de coûts, de vaccination, d’obligation d’identification d’un animal de compagnie, entre autres. Cette sensibilisation sera mise en place dès l’école élémentaire via un fascicule à destination des plus jeunes.
Axe 2 : organiser et accompagner
Dans le cadre du plan France Relance, 20 millions d’euros sont dédiés aux associations et refuges, maillons essentiels de la lutte contre la maltraitance animale. L’État, qui contribue désormais au financement des campagnes de stérilisation des animaux errants, s’est également engagé à faciliter l’accès aux soins vétérinaires pour les plus démunis.
Aujourd’hui, l’évaluation de l’abandon en France relève d’estimations, dans la mesure où aucun organisme n’est chargé de cette mission. D’ici 2022, un observatoire de la protection animale des carnivores domestiques sera mis en place, en lien et en toute transparence avec les associations de protection animale, afin de disposer de ressources précises.
Axe 3 : sanctionner
Abandonner un animal est un acte de cruauté et de maltraitance, aujourd’hui passible de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000€ d’amende. Dans les faits, peu de procédures judiciaires aboutissent. Le projet de loi défendu par le Gouvernement entend alourdir cette sanction, qui pourrait atteindre trois ans d’emprisonnement et l’interdiction de posséder un animal de compagnie.