Type de document : Revue scientifique publiée dans Animals
Auteurs : Daniel Mota-Rojas, Chiara Mariti, Andrea Zdeinert, Giacomo Riggio, Patricia Mora-Medina, Alondra del Mar Reyes, Angelo Gazzano, Adriana Domínguez-Oliva, Karina Lezama-García, Nancy José-Pérez, Ismael Hernández-Ávalos
Résumé en français (traduction) : L’anthropomorphisme et ses effets néfastes sur la détresse et le bien-être des animaux de compagnie
Les pratiques anthropomorphiques sont en augmentation dans le monde entier. L’anthropomorphisme se définit comme la tendance à attribuer des formes, des comportements et des émotions humaines à des animaux ou des objets non humains. L’anthropomorphisme est particulièrement pertinent pour les animaux de compagnie. Certaines pratiques anthropomorphiques peuvent leur être bénéfiques, tandis que d’autres peuvent leur être très préjudiciables. Certains comportements anthropomorphiques compromettent le bien-être et la physiologie des animaux en interférant avec la thermorégulation, tandis que d’autres peuvent produire une déshydratation due à la perte d’eau corporelle, un état qui entraîne des conséquences indésirables telles qu’une pression artérielle compensatoire élevée et un choc thermique, voire la mort, selon l’intensité et la fréquence d’exposition de l’animal à ces facteurs de stress. La malnutrition est un facteur observé en raison de malbouffe ou d’un déséquilibre des proportions caloriques. Cela peut provoquer une obésité chez les animaux de compagnie qui peut avoir des répercussions sur leur appareil locomoteur. L’interaction étroite entre l’homme et l’animal peut également conduire à l’établissement d’un attachement qui a un impact sur l’état mental et le comportement des animaux, les rendant susceptibles de développer de l’agressivité, de la peur ou un syndrome d’anxiété de séparation Un autre aspect est l’application de cosmétiques aux animaux de compagnie, bien que les études scientifiques n’aient pas encore déterminé si les produits cosmétiques tels que les teintures pour le pelage, les vernis à ongles et les lotions sont bénéfiques ou nocifs pour les animaux, et dans quelle mesure. La cohabitation d’animaux au domicile des personnes peut également constituer un risque pour la santé publique en raison des maladies infectieuses et zoonotiques. Dans ce contexte, cet article vise à analyser les effets néfastes de l’anthropomorphisme sur le bien-être des animaux de compagnie sous plusieurs angles – physiologique, sanitaire et comportemental – en s’appuyant sur une discussion des résultats scientifiques actuels.
Résumé en anglais (original) : Anthropomorphic practices are increasing worldwide. Anthropomorphism is defined as the tendency to attribute human forms, behaviors, and emotions to non-human animals or objects. Anthropomorphism is particularly relevant for companion animals. Some anthropomorphic practices can be beneficial to them, whilst others can be very detrimental. Some anthropomorphic behaviors compromise the welfare and physiology of animals by interfering with thermoregulation, while others can produce dehydration due to the loss of body water, a condition that brings undesirable consequences such as high compensatory blood pressure and heat shock, even death, depending on the intensity and frequency of an animal’s exposure to these stressors. Malnutrition is a factor observed due to consumption of junk food or an imbalance in caloric proportions. This can cause obesity in pets that may have repercussions on their locomotor apparatus. Intense human–animal interaction can also lead to the establishment of attachment that impacts the mental state and behavior of animals, making them prone to develop aggression, fear, or anxiety separation syndrome. Another aspect is applying cosmetics to pets, though scientific studies have not yet determined whether cosmetic products such as coat dyes, nail polish, and lotions are beneficial or harmful for the animals, or to what extent. The cohabitation of animals in people’s homes can also constitute a public health risk due to infectious and zoonotic diseases. In this context, this paper aims to analyze the adverse effects of anthropomorphism on the welfare of companion animals from several angles—physiological, sanitary, and behavioral—based on a discussion of current scientific findings.