Type de document : Article publié dans La France agricole
Auteur : Alexandra Courty
Extrait : La charte des bonnes pratiques d’élevage fait peau neuve. Les volets concernant l’environnement et le bien-être animal ont été étoffés, dans le cadre de la démarche de responsabilité sociétale de l’interprofession laitière (Cniel). L’ensemble des troupeaux laitiers français seront audités d’ici à 2025.
Créée en 1999, la charte des bonnes pratiques d’élevage de bovins est en constante évolution. Elle vient tout juste d’être actualisée, dans le cadre du déploiement de la démarche de responsabilité sociétale de l’interprofession laitière (Cniel) France Terre de Lait.
La charte comporte sept chapitres, objectivés par des indicateurs et adossés à des objectifs à atteindre. La réactualisation du document porte principalement sur les deux derniers volets : l’environnement et le bien-être animal. Les précédents (traçabilité, alimentation, santé, qualité du lait et durabilité sociale) restent dans la lignée de la version de 2012.
Nouvelle référence en matière de bien-être
« Depuis 2020, la filière laitière évalue le bien-être des troupeaux laitiers, selon seize indicateurs », indique le Cniel, dans un communiqué publié le 2 mars 2022. Cette évaluation, enrichie d’autres rubriques (ambiance des bâtiments, contention, logement des veaux…), s’impose dans la nouvelle charte. Le chapitre bien-être sera audité à l’aide de l’outil BoviWell. L’objectif étant de faire de la charte « le support de l’évaluation du bien-être des troupeaux. »
Du côté de l’environnement, la version de 2022 de la charte des bonnes pratiques se penche notamment sur l’utilisation raisonnée des produits phytosanitaires et les économies d’eau et d’énergie.
Tous les élevages audités en 2025
À l’issue de l’évaluation, l’éleveur et son technicien définissent un plan de progrès individuel pour ajuster la gestion de l’exploitation. L’ensemble des élevages laitiers français devraient avoir découvert cette nouvelle charte d’ici à 2025. La formation des techniciens est toujours en cours.
« Conçue à l’origine comme une démarche volontaire, la charte est aussi devenue une démarche contractuelle entre l’éleveur et son collecteur de lait à la fin des quotas laitiers », souligne le Cniel. Le moment est venu de se mettre à jour.