Type de document : Revue scientifique publiée dans Animals
Auteurs : Stefania Celozzi, Monica Battini, Emanuela Prato-Previde, Silvana Mattiello
Résumé en français (traduction) : Humains et chèvres : Améliorer les connaissances pour une meilleure relation
Il existe un consensus sur le fait que la qualité de la relation humain-animal (RHA) est essentielle pour garantir des niveaux de bien-être animal satisfaisants. Compte tenu de l’impact que la relation humain-animal peut avoir sur les chèvres et les êtres humains, l’objectif de cette revue est de déterminer : (1) comment les humains et les chèvres communiquent ; (2) quels sont les facteurs qui affectent les interactions humain-chèvre ; (3) comment nous pouvons mesurer la qualité de cette relation. La revue systématique a conduit à la sélection de 58 articles pertinents. La communication efficace entre l’humain et la chèvre passe par des stimuli visuels, tactiles et auditifs et, dans une moindre mesure, par des stimuli olfactifs et gustatifs. Les chèvres ont des capacités socio-cognitives bien développées et comptent sur l’humain pour obtenir des informations pertinentes. Une connaissance approfondie des moyens de communication et des capacités socio-cognitives des chèvres peut grandement contribuer à améliorer la relation homme-chèvre. Les pratiques de gestion (par exemple, les méthodes d’élevage, la quantité et la qualité des interactions), ainsi que la sélection génétique pour des traits individuels appropriés, peuvent contribuer à améliorer la RHA. Plusieurs mesures permettant d’évaluer la qualité de la relation humain-chèvre ont été validées, notamment l’évitement dans l’enclos et à l’aire d’alimentation et le temps de latence avant le premier contact. Enfin, les attitudes et l’empathie des éleveurs envers les chèvres, ainsi que leur motivation à travailler avec les animaux, devraient être améliorées par une formation appropriée.
Résumé en anglais (original) : There is consensus that the quality of the human–animal relationship (HAR) is relevant to guarantee appropriate levels of animal welfare. Given the impact that HAR may have on both goats and human beings, the aim of the present review is to elucidate: (1) how humans and goats communicate; (2) which are the factors affecting human–goat interactions; (3) how we can measure the quality of this relationship. The systematic review led to the selection of 58 relevant articles. Effective human–goat communication takes place by means of visual, tactile and auditory stimuli and, to a less extent, via olfactory and gustative stimuli. Goats have well-developed socio-cognitive abilities and rely on humans to get relevant information. A deep knowledge of goats’ communication means and socio-cognitive abilities may greatly help improving the human–goat relationship. Management practices (e.g., rearing methods, amount and quality of interactions), as well as genetic selection for suitable individual traits, may contribute to improving HAR. Several measures to assess the quality of HAR have been validated, including avoidance in the pen and at the feeding rack and latency to first contact. Finally, farmers’ attitudes and empathy with goats, as well as their motivation to work with animals, should be improved through appropriate training.