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Conduite d'élevage et relations humain-animal

En Suède, le bien-être animal est fondamental, une vraie culture !

By 28 mai 2022juin 14th, 2022No Comments

Type de document : Article publié sur le site Web-Agri

Auteur : Céline Clément

Extrait : Si l’Union européenne se préoccupe de plus en plus du bien-être animal, la Suède reste précurseur dans ce domaine. La première Société protectrice des animaux n’a-t-elle pas vu le jour dans ce pays il y a plus de 120 ans ? « C’est fondamental, c’est dans notre culture ! », confirme Annette, éleveuse. Mais attention le « bonheur » de ses vaches laitières ne se fait aux dépens ni de la productivité, ni de la rentabilité comme vous allez le découvrir grâce à notre tour d’Europe. […] L’exploitation d’Annette en bref :
Main d’œuvre : Annette + son mari + 5 salariés (dont 3 pour l’élevage)
SAU : 300 ha de blé, seigle, avoine et orge (seulement 17 ha en propriété en raison du prix élevé des terres, 30 000 €/ha – pour info, en location, c’est 100 €/ha) 
Cheptel : 130 VL (Holstein, Holstein x Swedish et breeding x Montbéliarde)
Production : 10 500 l/VL/an (TB : 42 et TP : 34)


Des animaux dehors pour « leur bonheur »
Une préoccupation que portent depuis longtemps les Suédois à Bruxelles et qui a insufflé des évolutions de réglementations et de pratiques dans les autres États membres. Pour Annette et la plupart de ses collègues éleveurs, « le bien-être animal est fondamental », surtout dans ces régions du globe où les températures varient « entre -5 et -10 °C l’hiver ». […]


« À l’abattoir pour l’équilibre de la planète »
« J’adore mes vaches et le lait qu’elles produisent, mais j’aime aussi beaucoup les manger et même savoir laquelle je mange, car je sais qu’elle a été heureuse toute sa vie. Les envoyer à l’abattoir n’est donc pas un problème. Cela fait partie de l’équilibre de la planète pour nourrir la population », explique l’agricultrice. La seule bête qui restera sur la ferme : Molly, le cadeau d’anniversaire de ses 40 ans ! Annette élève donc ses animaux pour que leur lait et leur viande soient consommés, dans un monde bien réel loin de celui des « bisounours », où productivité et rentabilité sont essentielles.


Et si elle et son mari se sont lancés dans le bio, c’est parce que « cela correspond bien à leur état d’esprit » et « amène 10 cts de plus par litre de lait ». 85% de la production part à la grosse coop suédo-danoise Arla et 15% est vendue en direct (lait frais et produits transformés) : une partie dans deux épiceries de Stockholm à 60 km (pour une rémunération de 1,14 €/l), et le reste dans un magasin self-service sur l’exploitation, équipé d’un distributeur de lait frais. « Pas besoin de caissière, les clients laissent l’argent dans une boîte en fer et il n’y a jamais eu de vol ! », lancent les producteurs que les deux fils, aussi passionnés qu’eux, vont bientôt rejoindre…

Extrait de Web-agri