Type de document : Article de perspective scientifique publié dans Frontiers in Veterinary Science
Auteurs : Sandra Düpjan, Marian Stamp Dawkins
Résumé en français (traduction) : Bien-être animal et résistance aux maladies : Interaction entre les états affectifs et le système immunitaire
La bonne gestion et l’amélioration des normes de bien-être animal sont considérées comme des moyens essentiels pour réduire le risque d’infection chez les animaux d’élevage non médicalisés. De plus en plus de preuves, tant chez l’homme que chez l’animal, suggèrent que les environnements qui favorisent le bien-être plutôt que le stress, et les émotions positives plutôt que négatives peuvent réduire la susceptibilité aux maladies et/ou entraîner des symptômes plus légers. Nous soulignons toutefois que la relation entre le bien-être, l’immunité et les maladies est très complexe et nous mettons en garde contre toute affirmation allant au-delà des preuves actuellement disponibles. Les preuves de plus en plus nombreuses, mais parfois équivoques, de liens étroits entre le cerveau, le microbiome intestinal, l’immunité et le bien-être sont examinées dans le contexte des liens connus entre la santé mentale et la santé physique chez l’homme. Ces preuves apportent non seulement un soutien empirique à l’importance d’un niveau élevé de bien-être en tant que moyen de prévention chez les animaux, mais elles indiquent également une variété de mécanismes par lesquels un niveau élevé de bien-être peut influencer directement la résistance aux maladies. Enfin, nous décrivons ce qu’il reste à faire pour explorer les effets préventifs potentiels du bien-être.
Résumé en anglais (original) : Good management and improved standards of animal welfare are discussed as important ways of reducing the risk of infection in farm animals without medication. Increasing evidence from both humans and animals suggests that environments that promote wellbeing over stress and positive over negative emotions can reduce susceptibility to disease and/or lead to milder symptoms. We point out, however, that the relationship between welfare, immunity, and disease is highly complex and we caution against claiming more than the current evidence shows. The accumulating but sometimes equivocal evidence of close links between the brain, the gut microbiome, immunity, and welfare are discussed in the context of the known links between mental and physical health in humans. This evidence not only provides empirical support for the importance of good welfare as preventative medicine in animals but also indicates a variety of mechanisms by which good welfare can directly influence disease resistance. Finally, we outline what still needs to be done to explore the potential preventative effects of good welfare.