Type de document : revue scientifique publiée dans Animals
Auteurs : Hannah N. Phillips, Bradley J. Heins
Résumé en français (traduction) : Pratiques alternatives en production laitière biologique et effets sur le comportement, la santé et le bien-être des animaux
Le nombre de fermes laitières biologiques a augmenté en raison de la croissance du marché bio, de la hausse du prix du lait bio et du fait que certains consommateurs préfèrent acheter des produits provenant de systèmes de production moins intensifs. Les exploitations laitières biologiques doivent adopter les meilleures pratiques de gestion permettant d’assurer la santé des animaux et la production de lait. Les producteurs laitiers bio quittent généralement les systèmes conventionnels pour éviter d’utiliser des produits chimiques et des pesticides, améliorer la viabilité économique de leur exploitation, l’environnement et la fertilité des sols. Ils respectent et favorisent un environnement naturel pour leurs animaux, ce qui constitue également un élément majeur du bien-être animal. Les producteurs bio ont peu d’options pour atténuer la douleur des veaux laitiers. Aux États-Unis, les méthodes visant à atténuer la douleur des veaux laitiers biologiques écornés sont réglementées par le US National Organic Program. Les producteurs bio utilisent régulièrement des alternatives d’origine naturelle pour le traitement des maladies des veaux, génisses et vaches laitières. Les produits naturels alternatifs peuvent constituer une option pour atténuer la douleur chez les veaux laitiers bio. Malgré la réticence à mettre en œuvre des méthodes d’atténuation de la douleur, certains éleveurs bios ont exprimé leur intérêt pour les alternatives à base de plantes ou les mettent déjà en œuvre. Des études sur l’efficacité des traitements alternatifs pour le bétail bio sont nécessaires pour vérifier que leur utilisation améliore le bien-être des animaux. La non-efficacité des pratiques représente un défi majeur pour le bien-être des animaux en exploitations laitières bio. La relation entre les humains et les animaux peut être mise en péril pendant la traite, car les vaches en première lactation peuvent avoir des comportements indésirables pendant ce processus, comme donner des coups de pied et piétiner. La période autour de la mise-bas est particulièrement difficile pour les vaches en première lactation. Les comportements indésirables peuvent compromettre le bien-être des animaux et réduire la sécurité des humains, car les génisses stressées peuvent quitter l’unité de traite d’un coup de pied, donner des coups de pied aux trayeurs et manifester d’autres comportements indésirables dans la salle de traite. Cela peut réduire l’efficacité de la traite, la production globale et, en fin de compte, la rentabilité de l’exploitation laitière. Le bien-être animal positif est un exercice d’équilibre difficile entre ces trois préoccupations éthiques qui se chevauchent. L’identification des insuffisances en matière de bien-être animal dans la production biologique est la première étape pour tirer parti de ces possibilités d’amélioration du bien-être.
Résumé en anglais (original) : The number of organic dairy farms has increased because of the increased growth of the organic market, higher organic milk price, and because some consumers prefer to purchase products from less intensive production systems. Best management practices are expected from organic dairy farms to ensure animal health and milk production. Organic dairy producers typically transition from conventional systems to avoid chemicals and pesticides, enhance economic viability, improve the environment, and increase soil fertility. Organic dairy producers respect and promote a natural environment for their animals, is also an important component of animal welfare. Organic producers have few options to mitigate pain in dairy calves. In the United States, therapies to mitigate pain for disbudded organic dairy calves are regulated by the US National Organic Program. Organic producers regularly use naturally derived alternatives for the treatment of health disorders of dairy calves, heifers, and cows. Alternative natural products may provide an option to mitigate pain in organic dairy calves. Despite the reluctance to implement pain alleviation methods, some organic farmers have expressed interest in or currently implement plant-based alternatives. Efficacy studies of alternative remedies for organic livestock are needed to verify that their use improves animal welfare. Non-effective practices represent a major challenge for organic dairy animal welfare. The relationship between humans and animals may be jeopardized during milking because first-lactation cows may exhibit adverse behaviors during the milking process, such as kicking and stomping. The periparturient period is particularly challenging for first-lactation cows. Adverse behaviors may jeopardize animal welfare and reduce safety for humans because stressed heifers may kick off the milking unit, kick at milkers, and display other unwanted behaviors in the milking parlor. This may reduce milking efficiency, overall production, and ultimately reduce the profitability of the dairy farm. Positive animal welfare is a challenging balancing act between the three overlapping ethic concerns. Identifying animal welfare deficits in organic livestock production is the first step in capitalizing on these opportunities to improve welfare.