Type de document : article scientifique publié dans Applied Animal Behaviour Science
Auteurs : Renate Larssen, Lina S.V. Roth
Résumé en français (traduction) : Un entraînement régulier par renforcement positif augmente le comportement de recherche de contact chez les chevaux
Les chevaux sont généralement entraînés par renforcement négatif. Cependant, de plus en plus de preuves scientifiques soutiennent que le renforcement positif est une méthode d’entraînement efficace pour les chevaux. Dans cette étude, nous avons étudié les effets de l’ajout d’une quantité faible mais régulière d’entraînement par renforcement positif à des chevaux entraînés par renforcement négatif. Un total de 36 chevaux appartenant à des particuliers et n’ayant jamais été entraînés par renforcement positif ont été divisés en un groupe d’entraînement (N = 17) et un groupe témoin (N = 19). Les propriétaires du groupe d’entraînement ont été invités à suivre un plan d’entraînement basé sur le renforcement positif pendant huit à neuf semaines, en plus de leur entraînement habituel par renforcement négatif. Les chevaux du groupe témoin ont continué à suivre leur entraînement habituel par renforcement négatif. Tous les chevaux ont été soumis à des tests comportementaux avant et après la période d’entraînement : un test d’humain immobile pour évaluer le comportement de recherche de contact et un test de biais cognitif pour évaluer l’état émotionnel. Des échantillons de poils de crinière ont été prélevés sur tous les chevaux au début et à la fin de la période d’entraînement afin d’analyser les concentrations de cortisol dans les poils comme expression du stress à long terme. En outre, tous les propriétaires ont rempli un questionnaire sur la relation qu’ils percevaient avec leurs chevaux avant et après la période d’entraînement. Nous avons constaté que les chevaux du groupe d’entraînement ont eu plus de contacts physiques (P = 0,050) avec une personne non familière après la période d’entraînement qu’avant. Les chevaux du groupe d’entraînement ont également eu tendance à obtenir un meilleur score pour la relation évaluée par le propriétaire (P = 0,072). En revanche, ils n’ont pas montré de changement dans leur état émotionnel évalué par le test de biais cognitif (P > 0,1). En outre, nous n’avons constaté aucune différence entre le groupe d’entraînement et le groupe témoin en termes de concentration de cortisol dans les poils. Nous concluons qu’un ajout faible mais régulier d’entraînement par renforcement positif peut augmenter le comportement de recherche de contact des chevaux avec les humains, mais ne suffit pas à améliorer leur état émotionnel ou leur niveau de stress à long terme.
Résumé en anglais (original) : Horses are commonly trained using negative reinforcement. However, a growing body of scientific evidence supports positive reinforcement as an efficient training method for horses. In this study we investigated the effects of adding a small but regular amount of positive reinforcement training to horses trained with negative reinforcement. A total of 36 privately owned horses not previously trained with positive reinforcement were divided into a training (N = 17) and a control (N = 19) group. The owners in the training group were asked to follow a training plan based on positive reinforcement for eight to nine weeks, in addition to their normal negative reinforcement training. The control horses continued with their usual negative reinforcement training. All horses were subjected to behavioural tests before and after the training period: a motionless human test to assess contact-seeking behaviour and a cognitive bias test to assess emotional state. Mane hair samples were obtained from all horses at the start and at the end of the training period to analyse hair cortisol concentrations as an expression of long-term stress. In addition, all owners filled out a questionnaire about their perceived relationship with their horses before and after the training period. We found that horses in the training group engaged in more physical contact (P = 0.050) with an unfamiliar person after the training period compared to before. The training group also tended to improve their owner-assessed relationship score (P = 0.072). They did not, however, show changes in their emotional state as assessed by the cognitive bias test (P > 0.1). Furthermore, we found no difference between the training and control groups in terms of hair cortisol concentrations. We conclude that a small but regular addition of positive reinforcement training can increase horses’ contact-seeking behaviour towards humans but is not enough to improve their emotional state or long-term stress levels.