Type de document : dossier publié dans Réussir Porc
Auteur : Christophe Reibel
Présentation : Alors que le pays est en difficulté sur ses marchés d’export pour cause de peste porcine africaine, les éleveurs allemands sécurisent leur marché intérieur en mettant en place des règles relatives au bien-être animal avec la démarche Initiative Tierwohl. Le cahier des charges, simple et pragmatique, laisse le choix à l’éleveur de son niveau d’engagement. Par opportunité ou par conviction, plus de la moitié d’entre eux se sont lancés dans l’aventure, même si la plupart se contentent du niveau sans parcours extérieur. La notoriété de la démarche est déjà importante auprès des consommateurs allemands et la demande existe. Cependant, la crise empêche toute hausse importante des prix de vente, sous peine de porter atteinte à la consommation. Entre la volonté d’améliorer le bien-être animal et la réalité des prix, les marges de manœuvre sont très limitées en Allemagne, comme en France.
Sommaire : – Bien-être du porc : l’Allemagne veut faire simple pour être efficace
La filière viande allemande a pris à bras-le-corps la problématique du bien-être animal en édictant des règles applicables par la grande majorité des élevages. Les consommateurs lui réservent un accueil favorable.
– « Avec les courettes extérieures, je suis prêt pour les dix ans à venir », explique cet éleveur allemand
Johannes Scharl, naisseur à Eichstätt (Bavière), a anticipé la demande sur le bien-être animal. Il estime avoir sécurisé l’avenir à moyen terme de son atelier naisseur, avec un accès à des courettes extérieures.
– « Le programme bien-être animal ITW est bénéfique pour les éleveurs allemands »
Philipp Beckove est l’un des premiers éleveurs de porcs allemand à intégrer la démarche Initiative Tierwohl (Initiative pour le bien-être animal ou ITW).
– « Le bien-être doit être rentable pour l’éleveur de porc »
Leon Trentmann, éleveur de porcs naisseur-engraisseur en Allemagne, s’est engagé dans la démarche ITW. Une subvention a quasiment couvert toutes les dépenses.
– Bien-Etre du porc « Le consommateur reste toujours tenté par le moins cher »
Pour Ulrich Enneking, du département marketing de l’Université d’Osnabrück, c’est la grande distribution qui détient la clé du développement de l’offre de viande bien-être.