Type de document : article scientifique publié dans le Journal of Dairy Science
Auteurs : S.B. Doyle, E.E. Lindner, K.N. Gingerich, E.K. Miller-Cushon
Résumé en français (traduction) : Développement du comportement dirigé vers l’humain de veaux laitiers élevés individuellement ou par paires
Bien que le contact social entre les veaux laitiers ait des effets importants sur leur développement comportemental, les influences du logement social des veaux sur les relations humain-animal sont moins bien comprises, malgré leurs implications pour la gestion et le bien-être des veaux à plus long terme. Nous avons caractérisé les interactions humain-animal dans trois contextes expérimentaux distincts afin d’examiner les effets du logement social sur le développement du comportement dirigé vers l’humain. À la naissance, des veaux de race Holstein ont été assignés au hasard à un logement individuel (n = 17 veaux) ou à un logement par paire (n = 17 veaux ; 1 veau cible par paire). Un test d’approche de l’humain a été réalisé à deux reprises dans l’enclos d’origine (3e et 5e semaines de vie), dans une aire de test ouverte (13 × 7 m ; 4e semaine de vie) et dans des enclos collectifs 6 jours après que tous les veaux aient été sevrés, mélangés entre les traitements et placés dans des groupes (4 veaux/enclos ; 8e semaine de vie). Pour les tests, un humain s’est approché, puis a tendu la main, pendant une période de 2 minutes pour les tests dans l’enclos d’origine et en enclos collectif et une période de 5 minutes pour le test en aire ouverte, et le comportement a été enregistré sur vidéo. Lors des essais d’approche de l’humain avant le sevrage dans l’enclos d’origine, les veaux logés individuellement avaient des latences plus courtes pour entrer en contact avec l’humain (22,4 vs 45,1 s ; logement individuel vs logement en couple) et passaient plus de temps en contact avec l’humain [80,5 vs 41,1 s ; erreur standard (SE) = 9,9 ; logement individuel vs logement par paire], avec des réponses similaires entre les essais répétés. Dans l’essai d’approche en aire ouverte, les veaux logés individuellement ont passé plus de temps à se diriger vers l’humain (134,6 vs. 81,3 s ; SE = 16,5 ; logement individuel vs. logement par paire), tandis que les veaux logés par paires étaient plus susceptibles d’avoir un comportement oral non alimentaire dirigé vers l’enclos (60 vs. 40 % des veaux ; logement par paire vs. logement individuel), ce qui suggère des différences dans l’intérêt dirigé vers l’humain par rapport à l’environnement nouveau. Nous avons également constaté que la durée totale du contact humain était corrélée entre le test d’approche dans l’enclos d’origine et le test dans l’aire nouvelle, mais que la réponse spécifique à l’approche humaine variait selon les contextes de test. Les effets du lot ont persisté pour le test d’approche dans l’enclos d’origine en groupe après le sevrage, les veaux précédemment logés individuellement ayant tendance à passer plus de temps à regarder vers l’humain (53,0 vs 30,0 s ; SE = 9,4 ; logement individuel vs logement par paire) et étant plus susceptibles d’entrer en contact avec l’humain (47 vs 12 % des veaux ; logement individuel vs logement par paire). Ces résultats montrent des effets persistants du logement social en début de vie sur le comportement dirigé vers un humain, ce qui peut avoir des implications pour la gestion à long terme.
Résumé en anglais (original) : Although social contact between dairy calves has broad effects on their behavioral development, influences of calf social housing on human-animal relationships are less well understood, despite implications for longer-term calf management and welfare. We characterized human-animal interactions in 3 distinct testing contexts to examine effects of social housing on development of human-directed behavior. At birth, Holstein heifer calves were randomly assigned to individual housing (n = 17 calves) or pair housing (n = 17 calves; 1 focal calf/pair). A human approach test was performed twice in the home pen (wk 3 and 5 of life), within an open testing arena (13 × 7 m; wk 4 of life), and within group-housing pens 6 d after all calves were weaned, mingled between treatments, and moved to groups (4 calves/pen; wk 8 of life). For these tests, a human approached, and then extended their hand, over a 2 min period for home and group pen tests and a 5 min period for the arena test, and behavior was recorded from video. During preweaning human approach tests in the home pen, individually housed calves had shorter latencies to contact the human (22.4 vs. 45.1 s; individual vs. pair housing) and spent more time in contact with the human [80.5 vs. 41.1 s; standard error (SE) = 9.9; individual vs. pair housing], with similar responses between repeated tests. In the arena approach test, individually housed calves spent more time oriented toward the human (134.6 vs. 81.3 s; SE = 16.5; individual vs. pair housing), whereas pair-housed calves were more likely to perform pen-directed non-nutritive oral behavior (60 vs. 40% of calves; pair vs. individual housing), suggesting differences in interest directed toward the human compared with the novel environment. We also found that total duration of human contact was correlated between the first home pen approach test and the novel arena test, but that specific response to human approach varied between testing contexts. Effects of treatment persisted during the postweaning group pen approach test, with previously individually housed calves tending to spend more time looking toward the human (53.0 vs. 30.0 s; SE = 9.4; individual vs. pair housing) and more likely to contact the human (47 vs. 12% of calves; individual vs. pair housing). Overall, these results show persistent effects of early life social housing on human-directed behavior which may have implications for longer-term management.