Type de document : revue scientifique publiée dans Animal Production Science
Auteurs : David G. Masters , Dominique Blache, Amy L. Lockwood, Shane K. Maloney, Hayley C. Norman, Gordon Refshauge, Serina N. Hancock
Résumé en français (traduction) : Abri et couvert pour les moutons au pâturage : implications pour le bien-être et la production des animaux et pour la santé du paysage
L’ombre et les abris peuvent offrir une protection contre le froid et le stress thermique, une source d’alimentation en cas de sécheresse prolongée ou saisonnière, des nutriments essentiels spécifiques, une augmentation de la production des pâturages et des cultures et une amélioration de la santé du paysage. Le stress dû au froid contribue en moyenne à 8 % (agneau unique) et 24 % (agneau jumeau) de mortalité des agneaux dans les trois jours suivant leur naissance en Australie, ainsi qu’à 0,7 % de mortalité du cheptel australien après la tonte lors de conditions météorologiques extrêmes ou non saisonnières. Selon des études australiennes, la présence d’un abri a entraîné une réduction moyenne de la mortalité de 17,5 % pour les agneaux jumeaux et de 7 % pour les agneaux uniques, et a réduit la susceptibilité des brebis aux maladies métaboliques et éventuellement aux dystocies. Étant donné que bon nombre des études publiées proviennent de zones de recherche où l’on s’attend à un stress dû au froid, elles ne sont pas indicatives des réactions à l’échelle de l’industrie. Une priorité de recherche consiste à déterminer la probabilité de décès d’agneaux et de brebis dus au stress lié au froid dans les différentes zones de production ovine. Bien qu’un abri puisse améliorer la survie des agneaux, les brebis ne choisissent pas toujours d’agneler dans un endroit abrité. C’est pourquoi il est nécessaire de mener des recherches sur l’utilisation volontaire d’abris dans les enclos de taille commerciale et sur le rôle que joue la valeur nutritive de l’abri pour attirer et retenir les brebis à l’abri, ainsi que leurs agneaux. Le stress thermique peut également entraîner la mort des agneaux et influer sur l’efficacité de la conversion alimentaire, l’appétit, la reproduction, la croissance de la laine et la sensibilité aux maladies. Les conséquences du stress thermique peuvent passer inaperçues au cours d’un cycle de production annuel, bien qu’il soit prouvé que les couverts peuvent augmenter le taux de sevrage et la consommation d’aliments des moutons au pâturage. Les couverts et l’abri présentent des avantages secondaires. Les arbres peuvent améliorer la production agricole en réduisant les dégâts causés par le vent et l’évapotranspiration, et fournir du bois d’œuvre. Les arbustes fournissent de la nourriture pendant la période de jonction entre l’été et l’automne ou en cas de sécheresse, sont utiles pour la gestion de la dégradation des sols et constituent un habitat pour la faune locale. Il est clair que les couverts et les abris situés aux bons endroits offrent une série d’avantages au bétail et au paysage ; néanmoins, l’adoption de ces mesures semble faible. Des recherches axées sur la définition des avantages à l’échelle de l’exploitation ou du paysage sont nécessaires pour soutenir les programmes de vulgarisation.
Résumé en anglais (original) : Shade and shelter may provide protection from cold and heat stress, a source of feed during prolonged or seasonal drought, specific essential nutrients, increased pasture and crop production and improved landscape health. Cold stress contributes to the average of 8% (single) and 24% (twin) of lambs that die within 3 days of birth in Australia and the estimated 0.7% of the Australian flock that die post-shearing during extreme or unseasonal weather. Shelter has resulted in an average reduction in mortality of 17.5% for twin-born lambs and 7% for single-born lambs according to Australian studies and decreases the susceptibility of ewes to metabolic disease and possibly dystocia. Because many of the published studies are from research areas where cold stress is expected, they are not indicative of industry-wide responses, a research priority is to determine the probability of lamb and ewe deaths from cold stress across different sheep production areas. Although shelter may improve lamb survival, ewes do not always choose to lamb in a sheltered location. For this reason, there is a requirement for research into the voluntary use of shelter in commercial-sized paddocks and the role that nutritive value of shelter plays in attracting and holding ewes to shelter, and to their lambs. Heat stress may also result in lamb deaths and influences feed conversion efficiency, appetite, reproduction, wool growth and disease susceptibility. The consequences of heat stress may go unnoticed over a yearly production cycle, although there is some evidence that shade may increase weaning rates and feed intake of grazing sheep. There are ancillary benefits from shade and shelter. Trees may improve crop production through reducing wind damage and evapotranspiration and provide timber. Shrubs provide feed during the summer–autumn feed gap or drought, are useful for the management of land degradation and provide habitat for native fauna. It is clear that shade and shelter in the correct locations provide a range of benefits to livestock and the landscape; nevertheless, adoption appears low. Research that focuses on defining the benefits on a farm or landscape scale is required to support extension programs.