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Invertébrés

What is really social about social insect cognition?

By 14 février 2023No Comments

Type de document : revue scientifique publiée dans Frontiers in Ecology and Evolution

Auteurs : Laure-Anne Poissonnier, Catherine Tait, Mathieu Lihoreau

Résumé en français (traduction) : Qu’est-ce qui est vraiment social dans la cognition des insectes sociaux ?

On suppose souvent que la vie sociale impose aux animaux des exigences cognitives spécifiques pour communiquer, coopérer et entrer en compétition, ce qui nécessite en fin de compte des cerveaux plus grands. L’hypothèse du « cerveau social » est étayée par des données concernant les primates et certains autres vertébrés, mais des doutes ont été émis quant à son applicabilité à d’autres taxons, et en particulier aux insectes. Nous passons ici en revue les avancées récentes de la recherche sur la cognition chez les insectes et nous demandons si nous pouvons identifier des capacités cognitives spécifiques aux espèces sociales. L’une des difficultés rencontrées pour tester l’hypothèse du cerveau social chez les insectes est que de nombreuses espèces modèles utilisées dans les études sur la cognition sont hautement sociales (eusociales), et que relativement peu de travaux ont été réalisés chez les insectes qui vivent dans des structures sociales moins intégrées ou qui sont solitaires. Au fur et à mesure que les espèces sont étudiées, il devient évident que les insectes partagent un riche répertoire cognitif et que ces capacités ne sont pas directement liées à leur niveau de complexité sociale. De plus, certains des mécanismes cognitifs impliqués dans de nombreuses interactions sociales peuvent ne pas différer de ceux impliqués dans les comportements non sociaux. Nous discutons de la nécessité d’un programme de recherche plus comparatif et fondé sur la neurobiologie pour mieux comprendre l’évolution du cerveau et de la cognition des insectes.

Résumé en anglais (original) : It is often assumed that social life imposes specific cognitive demands for animals to communicate, cooperate and compete, ultimately requiring larger brains. The “social brain” hypothesis is supported by data in primates and some other vertebrates, but doubts have been raised over its applicability to other taxa, and in particular insects. Here, we review recent advances in insect cognition research and ask whether we can identify cognitive capacities that are specific to social species. One difficulty involved in testing the social brain hypothesis in insects is that many of the model species used in cognition studies are highly social (eusocial), and comparatively little work has been done in insects that live in less integrated social structures or that are solitary. As more species are studied, it is becoming clear that insects share a rich cognitive repertoire and that these abilities are not directly related to their level of social complexity. Moreover, some of the cognitive mechanisms involved in many social interactions may not differ from those involved in non-social behaviors. We discuss the need for a more comparative and neurobiologically grounded research agenda to better understand the evolution of insect brains and cognition.

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Extrait du site de Frontiers in Ecology and Evolution