Type de document : article publié dans Le Monde (édition abonnés)
Auteur : Mathilde Gérard
Extrait : Le ministère de l’agriculture a lancé des groupes de travail qui nourriront la position que la France défendra devant la Commission européenne. Des associations déplorent que l’abattage soit exclu du champ de la concertation.
La France, premier producteur agricole européen, fera-t-elle preuve de leadership sur la question du bien-être animal ? Sept associations engagées pour la protection animale (Compassion in World Farming, la Fondation Droit animal, Welfarm, la Fondation Brigitte Bardot…) ont uni leurs voix, mi-avril, pour exhorter le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, à « soutenir à Bruxelles une révision complète et ambitieuse » de la réglementation sur le bien-être animal.
Dans le cadre du chantier lancé par la Commission européenne qui doit aboutir à la présentation d’une vaste révision réglementaire d’ici à fin 2023, le ministre français vient de lancer une concertation réunissant représentants des filières, syndicats, instituts techniques et ONG. Les parties prenantes étaient invitées à soumettre leurs observations par écrit, avant deux sessions de réunion, en avril et en juin.
En amont de la concertation, le ministère a détaillé aux parties prenantes sa « doctrine » : la France appliquera la réglementation européenne, ni plus ni moins ; elle souhaite éviter des distorsions de concurrence et demande l’application de clauses miroirs aux importations de pays tiers; elle souligne que les filières d’élevage ne pourront supporter seules le coût de la transition et qu’elles doivent être accompagnées, techniquement et financièrement. [fin de la partie disponible sans abonnement]
Article sur le même sujet publié dans Le Point le 18 avril 2023 : L’abattage: le grand oublié de la révision de la législation européenne sur le bien-être animal