Type de document : article scientifique publié dans Animal Welfare
Auteurs : Cecilie Ravn Skovlund, Björn Forkman, Thomas Bøker Lund, Belinda Glumsøe Mistry, Søren Saxmose Nielsen,Peter Sandøe
Résumé en français (traduction) : La perception du lapin comme un « animal de compagnie » peu coûteux conduit à des impacts négatifs sur son bien-être : résultats de deux enquêtes danoises
Le bien-être des lapins de compagnie (Oryctolagus cuniculus domesticus) est une préoccupation largement répandue. Des problèmes de bien-être ont été liés à la perception des lapins comme des « animaux de compagnie pour enfants » à faible investissement. Pour vérifier cette hypothèse et étudier la situation actuelle des lapins, des données ont été recueillies à partir de deux enquêtes réalisées en 2021 : une enquête nationale représentative des propriétaires danois d’animaux de compagnie (enquête I) et une enquête détaillée sur les médias sociaux auprès des propriétaires danois de lapins (enquête II). En utilisant la méthode de régression logistique, trois variables liées aux propriétaires (si un enfant/adulte était responsable des soins du lapin, l’opinion du propriétaire sur la pertinence des lapins en tant qu' »animaux de compagnie pour débutants » et le consentement à payer [CAP] pour le traitement vétérinaire) ont été utilisées pour étudier l’effet du statut du lapin sur la mise à disposition par le propriétaire de conditions d’élevage sélectionnées. Les 76 réponses (enquête I) et les 4 335 réponses (enquête II) suggèrent que la plupart des lapins sont acquis pour des enfants et sont hébergés seuls, et que nombre d’entre eux sont gardés dans des cages de taille inadaptée et ne sont pas contrôlés quotidiennement. Les propriétaires qui considèrent les lapins comme des « animaux de compagnie pour débutants » et dont le CAP est plus faible sont plus susceptibles d’héberger les lapins dans un espace restreint et de ne pas leur offrir des possibilités de ronger en permanence, du foin à volonté ou des soins de santé de routine. Le fait qu’un enfant soit le principal responsable du lapin est également associé à un type de logement inadéquat et à moins de possibilités de ronger. Ainsi, de nombreux lapins vivent dans des conditions inadaptées, et les propriétaires qui perçoivent les lapins comme des « animaux de compagnie pour enfants » à faible investissement sont plus susceptibles de ne pas leur fournir les ressources recommandées. Pour améliorer le bien-être des lapins, il est important de changer la perception des propriétaires à leur égard et de promouvoir des conditions d’élevage adéquates par le biais de programmes d’éducation officiels et d’exigences minimales.
Résumé en anglais (original) : Concerns over compromised companion rabbit (Oryctolagus cuniculus domesticus) welfare are widespread. The welfare problems have been linked to the perception of rabbits as low investment ‘children’s pets.’ To test this hypothesis and investigate the current conditions for rabbits, data were gathered from two surveys in 2021: a nationally representative survey of Danish companion animal owners (Survey I) and a detailed social media-based survey of Danish rabbit owners (Survey II). Using logistic regression, three owner-related variables (whether a child/adult was responsible for care of the rabbit, owner-opinion on rabbits’ suitability as ‘starter pets’ and willingness-to-pay [WTP] for veterinary treatment) were employed to investigate the effect of rabbit status on owner-provision of selected husbandry conditions. The 76 (Survey I) and 4,335 (Survey II) responses suggested that most rabbits are acquired for children and are solitarily housed, and that many are kept in cages of an unsuitable size and not checked daily. Owners who perceived rabbits as ‘starter pets’ and with lower WTP were more likely to house rabbits in restricted space and to not provide continuous gnawing opportunities, ad libitum hay or routine healthcare. A child fulfilling the role of the rabbit’s main caretaker was also associated with inadequate housing type and fewer gnawing opportunities. Thus, many rabbits live in unsuitable conditions, and owners who perceive rabbits as low investment ‘children’s pets’ are more likely to not provide recommended resources. Changing owners’ perceptions of rabbits and promoting suitable husbandry through official education programmes and minimum requirements is important if there are to be improvements made to rabbit welfare.