Type de document : actualité publiée sur Gendinfo
Auteur : Antoine Faure
Extrait : […] Afin de lutter plus efficacement contre la maltraitance animale et les trafics d’espèces protégées, une division dédiée a […] été créée au sein de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), armée par quinze personnels, gendarmes, policiers et un vétérinaire, répartis entre un échelon central, à Arcueil, et des enquêteurs référents dans chacun des dix détachements de l’OCLAESP. Son commandant est un gendarme, le capitaine Dominique, épaulé à Arcueil par trois analystes (deux policiers et un gendarme), ainsi qu’un vétérinaire qui coiffe à la fois les casquettes d’expert technique, d’enquêteur, de formateur et de conseiller international. La Division nationale de lutte contre la maltraitance animale (DNLMA) est pleinement opérationnelle depuis le 1er août 2023. « La mission prioritaire de la DNLMA est de traiter les dossiers de grande complexité ayant une dimension internationale, de criminalité organisée, ainsi que ceux présentant une sensibilité médiatique, détaille le capitaine Dominique. Les autres dossiers sont traités soit à un premier niveau, par les enquêteurs environnement au sein des unités territoriales et des commissariats de police, soit à un deuxième niveau par les enquêteurs de la division répartis au sein des détachements de l’OCLAESP. »
Tous les signalements numériques de maltraitance sont centralisés par la Brigade numérique (BNum) de Rennes, qui réalise un premier filtrage, avant de les transmettre aux unités de gendarmerie ou de police concernées, avec la DNLMA en copie. À Arcueil, des réservistes apportent leur concours en se chargeant plus spécifiquement de l’exploitation des signalements effectués via la plateforme Pharos. « C’est le rôle ensuite des analystes d’évaluer ces dossiers et de procéder à des rapprochements et des recoupements pour décider lesquels seront traités au niveau office », poursuit le commandant de la division.
Une convention avec la SPA
Pour mener à bien ces missions, la gendarmerie s’appuie bien sûr sur des partenaires : des services de l’État, comme les Brigades nationales d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), unités d’investigation de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et les Directions départementales de la protection des populations (DDPP) du même ministère, rattachées au Préfet de département ; mais aussi des associations de protection animale reconnues d’utilité publique, comme l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA), la Société protectrice des animaux (SPA), la Fondation Brigitte Bardot ou encore 30 millions d’amis.