Type de document : article socio-économique preprint déposé sur le Social Science Research Network (SSRN) (2024)
Auteurs : Romain Espinosa, Nicolas Treich
Résumé en français (traduction) : La taxe sur le bien-être animal
Nous présentons une justification non anthropocentrique de la mise en œuvre d’une taxe sur la consommation de viande pour des raisons de bien-être animal. Cette taxe fonctionne comme un impôt pigouvien et tient compte des externalités sur les animaux d’élevage. En vertu de l’utilitarisme total, la taxe est une subvention lorsque la vie d’un animal vaut la peine d’être vécue, et une taxe lorsqu’elle ne vaut pas la peine d’être vécue. Dans le cadre de l’utilitarisme moyen, il s’agit toujours d’une taxe lorsque le bien-être de l’homme dépasse celui de l’animal. Même dans le cadre d’hypothèses prudentes, les niveaux de taxation calibrés sont substantiels et rendraient la plupart des élevages intensifs non rentables. Les taxes sont nettement plus élevées pour les poulets et les porcs que pour les vaches, contrairement à la taxation d’autres externalités de la viande.
Résumé en anglais (original) : We provide a non-anthropocentric rationale for implementing a levy on meat consumption due to animal-welfare considerations. It operates as a Pigouvian tax and addresses externalities on farmed animals. Under total utilitarianism, the levy is a subsidy when an animal’s life is worth living, and a tax when it is not. Under average utilitarianism, it is always a tax when human welfare exceeds animal welfare. Even under conservative assumptions, calibrated tax levels are substantial and would make most-intensive animal farms unprofitable. Taxes are significantly higher for chickens and pigs than for cows, in contrast to the taxation of other meat externalities.