Type de document : article scientifique publié dans Food Control
Auteurs : Arja Helena Kautto, Ingrid Medin, Viktor Almqvist, Sofia Boqvist, Ivar Vågsholm
Résumé en français (traduction) : Inspection ante mortem à distance – Possibilités d’amélioration de la durabilité dans les abattoirs de faible capacité
Les inspections officielles obligatoires des viandes (IV) sont effectuées par un vétérinaire officiel (VO) sur place à l’abattoir. Le manque de personnel de contrôle officiel et les besoins de déplacement dans les entreprises de faible capacité peuvent constituer un défi et avoir des effets négatifs pour les exploitants du secteur alimentaire et les autorités compétentes. Des solutions techniques pourraient contribuer à résoudre certains problèmes et à améliorer la durabilité environnementale, la résilience logistique et les conditions de travail. Cette étude a examiné la faisabilité de l’inspection ante mortem (IAM) à distance dans les abattoirs de faible capacité à l’aide d’appareils numériques et d’un logiciel commercial (FaceTime) et a mesuré les effets sur les coûts de contrôle et les émissions de CO2. Une comparaison des résultats de l’IAM effectuée sur place et à distance, sur 1177 animaux (786 ovins, 234 bovins, 90 porcins et 67 caprins) pendant 38 jours d’abattage en 2022 a été réalisée. Au total, environ 1,8 % des animaux présentaient des non-conformités lors de l’IAM, principalement chez les bovins (16/234), suivis par les ovins (4/786), tandis qu’aucune non-conformité n’a été relevée chez les caprins et les porcins. Tous les animaux ont été déclarés aptes à l’abattage. Les VO sur place ont enregistré au total 9 des 20 cas de non-conformité, ce qui concorde avec les résultats obtenus à distance. La concordance globale était de 99,1 %, le kappa de Cohen de 0,617 (0,391; 0,842) et le kappa ajusté en fonction de la prévalence et du biais (PABAK) de 0,981 (0,967; 0,991). Le vétérinaire à distance a enregistré plus de non-conformités que le vétérinaire sur place (test de McNemar, valeur p = 0,003). Une réduction des déplacements du personnel de contrôle a permis de réduire les coûts et les émissions de CO2 de 93 % et 89 % respectivement.
La concordance globale entre les résultats de l’IAM à distance et sur place était bonne. La variabilité entre les évaluateurs était évidemment due à des jugements subjectifs pour certaines non-conformités, mais la sécurité alimentaire et la santé et le bien-être des animaux n’ont pas été compromis par l’IAM à distance. L’utilisation d’appareils numériques pour accroître la durabilité de l’IAM dans les abattoirs de faible capacité situés dans des zones géographiquement éloignées peut constituer un élément important du futur système d’assurance de la sécurité de la viande fondé sur les risques, à condition qu’il soit soutenu par une solide culture de la sécurité alimentaire et par la confiance entre les autorités compétentes et les exploitants du secteur alimentaire.
Résumé en anglais (original) : Official compulsory meat inspections (MI) are performed by official veterinarian (OV) on-site at abattoir. Scarce official control staff and travelling needs in low-capacity enterprises may be challenging and lead to negative effects for food business operators and competent authorities. Technical solutions could contribute to solve some problems and improve environmental sustainability, logistics resilience and working conditions. This study examined the feasibility of remote ante mortem inspection (AMI) in low-capacity abattoir using digital devices and commercial software (FaceTime) and measure the effects on control costs and emission of CO2. A comparison of AMI results performed on-site and remotely, of 1177 animals (786 sheep, 234 cattle, 90 pigs, and 67 goats) during 38 slaughter days 2022 was carried out. In total about 1.8% of the animals had non-compliances at AMI and mostly in cattle (16/234) followed by sheep (4/786) while all included goats and pigs were without non-compliances. All animals were declared fit for slaughter. On-site OVs recorded in total nine of the 20 non-compliances consistent with remote results. Overall agreement was 99.1%, Cohen’s kappa 0.617 (0.391, 0.842) and prevalence and bias adjusted kappa (PABAK) 0.981 (0.967, 0.991). The remote veterinarian recorded more non-compliances than OV on-site (McNemar’s test, p-value = 0.003). A reduction in driving by control staff reduced the costs and emissions of CO2; 93% and 89%; respectively.
The overall agreement between remote and on-site AMI results was good. Inter-rater variability was obviously caused by subjective judgements for certain non-compliances, however food safety and animal health and welfare were not compromised by remote AMI. The use of digital devices to increase the sustainability of MI in low-capacity slaughter located in geographically remote areas can be an important part of the future risk-based meat safety assurance system when supported by a strong food safety culture and trust between competent authorities and food business operators.