Type de document : réponse écrite de la Commission européenne à la question E-002189/2023
Auteurs : question : Annika Bruno (ID). Réponse : Mme Kyriakides au nom de la Commission européenne
Question en français (original) : De nombreux élevages intensifs de volailles ont recours aux poulets à croissance rapide. Une intense sélection génétique a permis de concevoir ces poulets qui prennent entre 50 à 90 g par jour et ne vivent en moyenne que 35 à 39 jours avant d’être abattus. Toutefois, cette «performance» a un prix:- sur le bien-être animal, puisque ces poulets développent des problèmes musculaires (fort risque de boiter) et des problèmes cardiovasculaires qui provoquent parfois la mort subite de l’animal, avant même son envoi à l’abattoir;- sur l’égalité des conditions de concurrence, puisque les élevages intensifs de poulets à croissance rapide concurrencent les petites exploitations, souvent familiales, qui élèvent des poulets de souches plus rustiques, à croissance plus lente et qui sont abattus entre 81 et 110 jours;- sur la santé, puisque les poulets à croissance rapide contiennent deux fois plus de graisses que les poulets «rustiques» et moins d’acides gras oméga-3.
1-La Commission envisagerait-elle d’interdire l’élevage, l’importation et la vente de poulets à croissance rapide dans le cadre de la révision de la législation sur le bien-être animal ?
2- Aidera-t-elle les petites exploitations respectueuses de l’environnement et du bien-être animal à résister à cette concurrence ?
Réponse en français (original) : La Commission a demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de rendre un avis scientifique sur le bien-être des poulets destinés à la production de viande (poulets de chair) dans les exploitations et incluant le bien-être des poulets de chair reproducteurs. L’EFSA a adopté cet avis en décembre 2022, recommandant un taux de croissance maximal de 50 grammes par jour.
La Commission tient compte de cette recommandation dans ses travaux sur la révision de la législation relative au bien-être animal. Une analyse d’impact, qui évaluera l’impact économique, social et environnemental des modifications envisagées de la législation de l’UE en matière de bien-être animal, est en cours.