Type de document : article publié dans Le Monde (édition abonnés)
Auteur : Mathilde Gérard
Extrait : Une enquête de l’ONG PETA montre les conditions de capture et d’abattage d’amphibiens en Indonésie, premier exportateur mondial, dont le principal marché est la France.
La réputation de « frog eaters » des Français n’est pas qu’un cliché : si la consommation de cuisses de grenouille reste marginale, son impact ne l’est pas. La France est le premier pays importateur de grenouilles dans le monde, et, loin de l’image de produits du terroir, celles-ci proviennent en très grande majorité d’Indonésie – une consommation qui affecte les écosystèmes et se fait au prix de souffrances animales. Plusieurs études scientifiques ont déjà démontré la pression exercée par ce commerce sur les populations de batraciens en Europe et en Asie.
Une enquête publiée jeudi 7 décembre par l’organisation PETA (People for the Ethical Treatment of Animals), à laquelle Le Monde a eu accès, éclaire cette fois les conditions de capture et d’abattage d’amphibiens en Indonésie, premier exportateur mondial de cuisses de grenouille. Courant 2023, les enquêteurs de PETA Asie se sont présentés, en tant que visiteurs, dans sept centres de capture et d’abattage de grenouilles à Java, à Bali et à Sumatra. « Ce que l’on voit sur les images que nous avons filmées, c’est ce qui a bien voulu être montré à des visiteurs extérieurs », précise Jason Baker, vice-président des campagnes internationales de PETA. Certaines des images ont été tournées en caméra cachée, d’autres ont été filmées au su des opérateurs de ces centres. [fin de la partie disponible sans abonnement]
