Type de document : réponse de la Commission européenne au Parlement
Question en français (traduction) : Dans le monde, plus de 600 millions de porcelets sont castrés sans anesthésie chaque année. Plus de 100 millions de ces castrations ont lieu dans la seule Union européenne. Le cordon spermatique est alors écrasé à l’aide de pinces et les testicules sont sectionnés, le tout sans anesthésie pendant la castration ou sans soulagement de la douleur pendant le processus de guérison. La législation nationale sur le bien-être des animaux stipule qu’aucune intervention douloureuse sur un animal vertébré ne peut être effectuée sans anesthésie. Jusqu’à présent, il existait une exemption pour la castration des porcelets jusqu’à leur septième jour de vie, car on supposait qu’ils étaient moins sensibles à la douleur que les animaux plus âgés. Entre-temps, il a été scientifiquement vérifié que les porcelets ressentent une douleur et un stress considérables lors de la castration.
La Commission va-t-elle revoir le règlement (CE) n° 889/2008, actuellement en vigueur, qui est trop laxiste, afin de garantir que la section « la castration (…) peut être effectuée sans anesthésie et/ou analgésie » ne s’applique plus ?
Réponse en français (traduction) : Le règlement (CE) n° 889/2008 de la Commission fixe des règles qui s’appliquent uniquement à la production d’animaux d’élevage biologique. En ce qui concerne la castration physique des porcs biologiques, l’article 18, paragraphes 1 et 2, de ce règlement prévoit que la castration physique est autorisée afin de maintenir la qualité des produits et les pratiques de production traditionnelles, mais uniquement à condition que toute souffrance des animaux soit réduite au minimum par l’application d’une anesthésie et/ou d’une analgésie adéquate et que l’opération ne soit effectuée qu’à l’âge le plus approprié par un personnel qualifié.
La castration des porcs mâles est soumise à la directive 2008/120/CE, qui prévoit qu’un vétérinaire doit pratiquer la castration sous anesthésie et analgésie supplémentaire prolongée après le septième jour de vie du porcelet.
Il est important de sensibiliser les éleveurs et les autres parties prenantes aux dispositions de cette directive afin d’éviter toute souffrance inutile aux animaux.
En 2019, la Commission a publié une étude établissant les meilleures pratiques en matière de production, de transformation et de commercialisation de la viande de porcs non castrés ou vaccinés pour éviter l’odeur de verrat (immunocastrés). Cette étude faisait partie d’un projet pilote proposé par le Parlement européen. Dans le cadre du suivi, la Commission diffuse actuellement les meilleures pratiques établies par l’étude.