Type de document : article scientifique publié dans JDS Communications
Auteurs : M.B. Ugarte Marin, K.N. Gingerich, J. Wang, H. Yu, E.K. Miller-Cushon
Résumé en français (traduction) : Effets de l’espace disponible sur les schémas d’activité des veaux laitiers logés en groupe
Avec l’utilisation croissante des logements en groupe pour les veaux laitiers, il est nécessaire d’affiner les pratiques de gestion des logements qui influencent le comportement des animaux et peuvent affecter leur bien-être. Notre objectif était d’évaluer l’effet de l’espace disponible dans l’enclos sur les schémas d’activité et l’utilisation de l’espace de l’enclos. Des veaux génisses Holstein ont été logés en groupe (n = 6 enclos ; 5 veaux/enclos) à l’âge de 14 jours ± 2,8 jours (moyenne ± SD). Après une période d’adaptation de 7 jours, chaque enclos a été exposé à 3 espaces différents (3,7, 4,6 et 5,6 m2/veau) dans un ordre aléatoire, selon un plan en carré latin répété avec trois périodes de 7 jours (période 1, j 22-28 ; période 2, j 29-35 ; et période 3, j 36-42). Les veaux ont reçu du lait de remplacement (12 L/j) ad libitum via un distributeur automatique de lait et ont été sevrés progressivement sur 10 jours, à partir de l’âge de 48 ± 3 jours. A l’aide d’accéléromètres placés au niveau des pattes (enregistreur de données HOBO Pendant G, Onset Computer Corp., Pocasset, MA), nous avons obtenu des données décrivant la durée de la station debout, la fréquence des épisodes de station debout et la durée des épisodes de station debout. La durée moyenne quotidienne de la station debout au niveau de l’enclos (6,5 h/j ; SE = 0,27) ne différait pas entre les traitements. Cependant, lorsque l’espace disponible était plus important, les veaux se tenaient plus souvent debout (22,6 contre 20,3 par jour ; 5,6 contre 3,7 m2/veau ; SE = 0,96) et pendant moins longtemps. Pour évaluer les effets de l’espace alloué sur la variabilité individuelle au sein de l’enclos, nous avons calculé le coefficient de variation des résultats de l’activité quotidienne au niveau de l’enclos et les coefficients de corrélation intra-classe pour le temps de station debout horaire, par enclos et par jour. Le coefficient de variation des résultats du comportement en position debout a diminué avec l’augmentation de l’espace alloué, et la corrélation intra-classe pour le temps passé en position debout a augmenté, ce qui suggère que l’augmentation de l’espace alloué a réduit la variabilité individuelle et peut favoriser un repos plus synchrone. Enfin, nous avons évalué qualitativement l’utilisation de l’espace de l’enclos à l’aide de cartes de chaleur des mouvements générées par vision artificielle à partir de vidéos enregistrées dans chaque enclos de 8 h à 12 h les jours 6 et 7 de chaque période expérimentale pour chaque enclos. Ces images suggèrent que les veaux utilisent de préférence l’espace près du périmètre de l’enclos, mais que l’espace est utilisé plus uniformément lorsque l’espace disponible est restreint. Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent qu’une réduction de l’espace disponible peut restreindre les schémas d’activité au niveau de l’enclos et réduire la synchronisation comportementale.
Résumé en anglais (original) : With increasing use of social housing for dairy calves, there is a need to refine housing management practices that influence animal behavior and may affect welfare. Our aim was to assess the effect of pen space allowance on activity patterns and pen space use. Holstein heifer calves were group-housed (n = 6 pens; 5 calves/pen) at 14 d ± 2.8 d of age (mean ± SD). After a 7-d adaptation, each pen was exposed to 3 different space allowances (3.7, 4.6, and 5.6 m2/calf) in a random order, according to a replicated Latin square design with three 7-d periods (period 1, d 22–28; period 2, d 29–35; and period 3, d 36–42). Calves were provided milk replacer (12 L/d) ad libitum via an automated milk feeder and gradually weaned over 10 d, beginning at 48 ± 3 d of age. Using leg-based accelerometers (HOBO Pendant G data logger, Onset Computer Corp., Pocasset, MA), we obtained data describing standing time, standing bout frequency, and standing bout duration. Daily pen-level average standing time (6.5 h/d; SE = 0.27) did not differ between treatments. However, with greater space allowance, calves had more frequent standing bouts (22.6 vs. 20.3 bouts/d; 5.6 vs. 3.7 m2/calf; SE = 0.96) of shorter duration. To assess effects of space allowance on within-pen individual variability, we calculated the coefficient of variation for daily activity outcomes at the pen level and intra-class correlation coefficients for hourly standing time, by pen and day. The coefficient of variation for standing behavior outcomes decreased with increasing space allowance, and the intraclass correlation for hourly standing time increased, suggesting that increasing space allowance reduced individual variability and may promote more synchronous rest. Finally, we qualitatively assessed use of pen space using motion heat maps generated using computer vision from video recorded of each pen from 0800 to 1200 h on d 6 and 7 of each experimental period for each pen. These images suggest that calves preferentially used space near the perimeter of the pen, but space was used more uniformly when space allowance is restricted. Overall, these results suggest that lower space allowances may restrict patterns of activity at the pen level and reduce behavioral synchrony.