Type de document : article publié dans Fondation 30 Millions d’Amis
Auteur : Fondation 30 Millions d’Amis
Extrait : Le commissaire européen Olivér Várhelyi (Hongrie) a présenté aux eurodéputés – le 6 novembre 2024 – sa stratégie pour la gestion du portefeuille de la santé et du bien-être animal dont il a la charge pour la mandature 2024-2029. (…)
Inédit ! C’est en effet la première fois que le bien-être animal figure dans le titre d’un commissaire européen. Petit coup d’œil dans le rétroviseur : mi-septembre 2024, Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, dévoilait la répartition des différents commissaires et les portefeuilles qu’elle souhaite leur attribuer pour son prochain mandat (2024-2029). Parmi eux, Olivér Várhelyi, l’actuel commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage. Il a été désigné pour la gestion du portefeuille de la santé et… du bien-être animal. Un intitulé porteur d’espoir. Pour autant, cette nomination signifie-t-elle que l’Union européenne (UE) reconnait – enfin – l’importance du sujet ? (…)
De nombreux défis en attente
Il faudra attendre fin 2023 pour que la Commission présente deux propositions de règlements européens : l’un « relatif au bien-être des chiens et des chats et à leur traçabilité », l’autre « relatif à la protection des animaux pendant le transport ». Ces textes figurent désormais à l’ordre du jour du Conseil de l’UE et du Parlement européen, où la Fondation 30 Millions d’Amis travaille au renforcement des propositions, avant leur adoption. Outre les deux règlements précités, la Commission européenne devra répondre aux Initiatives Citoyennes Européennes (ICE) pour la sortie des cages, la fin de l’élevage et commercialisation de la fourrure, le développement d’alternatives pour sortir de l’expérimentation animale… Autant d’enjeux importants pour un commissaire en charge du « bien-être animal » : la Fondation 30 Millions d’Amis sera vigilante pour que des actions concrètes soient au rendez-vous ! « Si le nouveau commissaire à la santé et au bien-être animal ne parvient pas à remédier [au confinement en cage des animaux d’élevage], son titre sera tourné en dérision », insiste de son côté le Dr J. Swabe.
Un signal fort, mais…
Si le bien-être animal fait enfin son apparition dans le titre d’un portefeuille de la Commission, reste à savoir si Olivér Várhely saura traduire en mesures décisives et concrètes tout ce que cela représente comme espoir pour améliorer le sort de centaines de millions d’animaux en Europe. « À ma connaissance, il n’a aucun intérêt spécifique ni aucun antécédent dans ce domaine, mesure la directrice des Affaires Publiques de HSI. D’autant plus que la Hongrie ne soutient pas l’interdiction des cages en Europe. » Selon un classement effectué par le CIWF, le pays continue de confiner près de 73% des animaux d’élevage. Pour autant, pour les associations de protection animale, l’inscription du bien-être animal dans le titre d’un commissaire européen est perçue comme une première étape : « Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère pour les droits des animaux en Europe », a déclaré en septembre 2024 Michel Vandenbosch, président de l’association belge GAIA. (…)