Skip to main content
Conduite d'élevage et relations humain-animalPrise en charge de la douleur

Industry stakeholders attitudes and beliefs about tail biting and docking in pigs – A case study in Switzerland and Spain

By 10 mars 2025mars 16th, 2025No Comments

Type de document : Article scientifique publié dans Preventive Veterinary Medicine

Auteurs : Andrea Knörr, Xiao Zhou, Angela Bearth, Beatriz Garcia-Morante, Carla Correia-Gomes, Joaquim Segalés, Thomas Echtermann, Michael Siegrist

Résumé en français (traduction) : Attitudes et croyances des acteurs de la fililère concernant les morsures de queue et la caudectomie chez les porcs – Une étude de cas en Suisse et en Espagne
La caudectomie est encore largement utilisée dans les principaux pays européens producteurs de porcs, malgré les efforts déployés pour l’interdire. Cette étude visait à comprendre les attitudes et les croyances des professionnels de l’élevage porcin en Espagne et en Suisse au sujet des morsures de la queue et la caudectomie. Pour ce faire, n = 275 participants suisses et n = 87 participants espagnols ont répondu à un questionnaire en ligne sur la caudectomie chez les porcs et sur leurs attitudes et croyances. Les participants espagnols élevaient principalement des porcs à queue coupée  (n = 70, 80 %), tandis que les participants suisses élevaient des porcs à queue entière (n = 271, 99 %). Si la plupart des participants (n = 301, 83 %) ont signalé des cas de morsure de queue au cours des deux dernières années, leurs attitudes à ce sujet diffèrent : Les participants espagnols ont trouvé la gestion des morsures de queue plus difficile que les participants suisses. En outre, les participants espagnols considèrent que le niveau de bien-être des porcs à queue coupée est meilleur que celui des porcs à queue entière, alors que les participants suisses estiment que le niveau de bien-être des porcs à queue entière est meilleur. De même, les participants espagnols ont montré une forte perception de risques plus faibles de baisse de production pour les porcs à queue coupée que pour les porcs à queue entière, une perception que l’on ne retrouve pas chez les participants suisses. Dans l’ensemble, les participants suisses ont vu plus d’avantages à élever des porcs à longue queue et plus de possibilités de prévenir les morsures de la queue que les participants espagnols. Les résultats suggèrent que l’attitude des professionnels espagnols de l’élevage porcin à l’égard de la caudectomie est dominée par la conviction que la caudectomie est une nécessité qui réduit les risques de baisse de production et garantit le bien-être des animaux. À l’avenir, les efforts pour faire respecter l’interdiction de la caudectomie ne devraient pas seulement viser à surmonter les obstacles structurels, mais aussi se concentrer sur la communication avec les professionnels de l’élevage de porcs et sur l’évolution de leurs perceptions. En s’attaquant à la réticence à essayer d’arrêter la caudectomie, les producteurs peuvent acquérir plus d’expérience et de confiance dans l’élevage des porcs à longue queue. Pour créer des changements durables dans les pratiques de coupe de la queue, outre l’optimisation de l’environnement pour les porcs, la communication devrait se concentrer sur le changement des attitudes et la réduction des perceptions du risque.

Résumé en anglais (original) : Tail docking is still widely used in major European pig-producing countries despite efforts to ban it. The present study aimed to understand the attitudes and beliefs of pig farming professionals in Spain and Switzerland regarding tail biting and tail docking. For this, n = 275 Swiss, and n = 87 Spanish participants completed an online questionnaire regarding the issue of tail biting and docking in pigs and their attitudes and beliefs. Spanish participants predominantly kept docked pigs (n = 70, 80 %), whereas Swiss participants kept undocked pigs (n = 271, 99 %). While tail biting occurrences in the last two years were reported by most participants (n = 301, 83 %), the attitudes towards them differed: Spanish participants found the management of tail biting more challenging than Swiss participants. In addition, Spanish participants considered welfare to be better for docked pigs than for undocked pigs, whereas Swiss participants perceived the welfare of undocked pigs to be better. Similarly, Spanish participants showed a strong perception of lower production risks for docked pigs than for undocked pigs, a perception that could not be found in Swiss participants. Overall, Swiss participants saw more advantages in keeping long-tailed pigs and more possibilities to prevent tail biting than Spanish participants. The results suggest that Spanish pig-farming professionals’ attitudes towards tail docking are dominated by the conviction that docking is a necessity that lowers production risks and ensures animal welfare. Future efforts attempting to enforce the prohibition on tail docking should not only attempt to overcome structural barriers, but also focus on communicating with and changing the perceptions of pig farming professionals. By tackling the reluctance to try non-docking, producers can gain more experience and confidence with raising long-tailed pigs. To create sustainable changes in tail-docking practices, in addition to optimising the environment for pigs, communication should focus on changing attitudes and reducing risk perceptions.

 

Extrait du site de Preventive Veterinary Medicine