Type de document : Revue scientifique publiée dans Animal Production Science.
Auteurs : Ellen C. Jongman, Andrew D. Fisher
Résumé en français (traduction) : L’euthanasie des poules pondeuses : vue d’ensemble
L’euthanasie d’un animal exige que sa mort se produise de la manière la plus humaine possible. Il existe trois scénarios clés pour l’euthanasie dans la filière œufs : la destruction sans cruauté des poussins mâles d’un jour, l’euthanasie des oiseaux individuels et le dépeuplement des troupeaux pour lutter contre les maladies ou parce que le transport et l’abattage conventionnels ne sont pas rentables. Pour les poussins d’un jour, le broyage mécanique instantané, bien que sans cruauté sous conditions, présente un problème de perception par le public. L’immersion dans le gaz CO2 est moins contraignante, mais on pense qu’elle suscite une forte réaction d’aversion chez les animaux, à moins que des gaz inertes plus coûteux et plus difficiles à gérer ne soient incorporés. Les technologies futures impliquant la détermination du sexe avant l’éclosion ou la sélection du sexe pourraient résoudre en grande partie le problème lorsqu’elles seront pleinement développées. Pour l’euthanasie d’oiseaux individuels au sein d’un troupeau, la dislocation cervicale manuelle s’est avérée humaine lorsqu’elle est pratiquée par un personnel formé et disposé à le faire. Les dispositifs mécaniques pénétrants et non pénétrants qui provoquent un traumatisme cérébral irréversible sont de plus en plus disponibles et représentent une alternative humaine à la dislocation cervicale lorsqu’ils sont correctement placés et entretenus. Ces dispositifs peuvent être moins difficiles à utiliser pour certains membres du personnel que la dislocation cervicale. Pour l’euthanasie du troupeau entier, les exigences impérieuses de contrôle des maladies et de sécurité publique peuvent l’emporter sur les considérations d’euthanasie. Le CO2 (ou d’autres combinaisons de gaz) et les alternatives à base de mousse peuvent être utilisés, mais ils présentent des difficultés dans les environnements commerciaux. Les unités de mise à mort sous atmosphère modifiée ou les systèmes d’étourdissement à basse atmosphère sont des alternatives qui permettent de surmonter certains de ces problèmes pratiques, mais qui nécessitent la manipulation des oiseaux.
Résumé en anglais (original) : Euthanasia of an animal requires that its death occurs in as humane a manner as possible. There are three key scenarios for euthanasia in the egg industry: the humane destruction of day-old male chicks, euthanasia of individual birds, and the depopulation of flocks for disease control or because conventional transport and slaughter is uneconomic. For day-old chicks, instant mechanical maceration, although conditionally humane, presents a public perception problem. Submerging in CO2 gas is less confronting but is thought to be aversive to animals unless more expensive and harder to manage inert gases are incorporated. Future technologies involving pre-hatching sex determination or sex selection may largely solve the problem when fully developed. For the euthanasia of individual birds within the flock, manual cervical dislocation has been shown to be humane when performed by trained personnel who are willing to perform the procedure. Penetrating and non-penetrating mechanical devices that cause irreversible brain trauma are becoming more available and represent a humane alternative to cervical dislocation when properly placed and maintained. These devices may be less confronting for some staff to use than is cervical dislocation. For whole-flock euthanasia, the overwhelming requirements of disease control and public safety may override considerations of euthanasia. Whole-shed CO2 (or other gas combinations) and foam-based alternatives can be used, but have challenges in commercial settings. Modified atmosphere killing units or low atmospheric stunning systems are alternatives that overcome some of these practical problems, but do require birds to be handled.