Type de document : Revue scientifique publiée dans Animals
Auteurs : Rita Albernaz-Gonçalves, Gabriela Olmos Antillón, Maria José Hötzel
Résumé en français (traduction) : Revue sur le lien entre le bien-être des animaux et l’utilisation des antibiotiques en élevage porcin
Les mesures préventives, telles que la biosécurité et les vaccinations, sont essentielles mais non suffisantes pour garantir des normes sanitaires élevées dans les systèmes de production porcine. Les logements restrictifs et sans enrichissement et de nombreuses pratiques de gestion largement employées qui provoquent douleur et stress prédisposent aux maladies les porcs à haut rendement qui sont élevés dans des systèmes intensifs. Dans ce contexte, les antibiotiques sont utilisés comme élément de la structure qui maintient la santé et des niveaux élevés de production dans les exploitations porcines. La résistance aux antimicrobiens (RAM) est une urgence mondiale qui affecte la santé humaine et animale, et l’utilisation d’antibiotiques (UA) dans les élevages intensifs est considérée comme un facteur de risque important pour l’émergence et la propagation de bactéries résistantes des animaux aux humains. Pour s’attaquer au problème de la RAM, il faut modifier profondément l’UA, par exemple en réduisant son utilisation à des fins prophylactiques et en l’abandonnant à des fins de stimulation de la croissance. À l’appui de ces recommandations, nous révisons le lien entre le bien-être animal et l’UA et soutenons qu’il est crucial de réduire durablement l’UA tout en veillant à ce que les porcs puissent mener une vie heureuse. À l’appui de ces recommandations, nous avons cherché à revoir le lien entre le bien-être animal et l’UA chez les porcs en analysant les facteurs de stress liés au logement et à la gestion et leur impact sur le bien-être des porcs. En particulier, nous avons passé en revue les pratiques de gestion critiques qui augmentent le stress et, par conséquent, la sensibilité des porcs aux maladies et réduisent la qualité de vie des porcs. Nous avons également passé en revue certaines alternatives qui peuvent être adoptées dans les exploitations porcines pour améliorer le bien-être des animaux et qui vont au-delà de la réduction du stress. En réduisant les facteurs de stress liés à l’environnement et à la gestion, les porcs peuvent gagner en immunocompétence et se préparer à surmonter les défis pathogènes. Ce résultat peut contribuer à réduire l’UA et le risque de RAM tout en améliorant la qualité de vie des porcs et, en définitive, en maintenant la licence sociale de l’industrie porcine.
Résumé en anglais (original) : Preventative measures, such as biosecurity and vaccinations, are essential but not sufficient to ensure high standards of health in pig production systems. Restrictive, barren housing and many widely used management practices that cause pain and stress predispose high-performance pigs reared in intensive systems to disease. In this context, antibiotics are used as part of the infrastructure that sustains health and high levels of production in pig farms. Antimicrobial resistance (AMR) is a global emergency affecting human and animal health, and the use of antibiotics (AMU) in intensive livestock farming is considered an important risk factor for the emergence and spread of resistant bacteria from animals to humans. Tackling the issue of AMR demands profound changes in AMU, e.g., reducing their use for prophylaxis and ending it for growth promotion. In support of such recommendations, we revise the link between animal welfare and AMU and argue that it is crucial to sustainably reduce AMU while ensuring that pigs can live happy lives. In support of such recommendations, we aimed to revise the link between animal welfare and AMU in pigs by analysing stress factors related to housing and management and their impact on pig welfare. In particular, we reviewed critical management practices that increase stress and, therefore, pigs’ susceptibility to disease and reduce the quality of life of pigs. We also reviewed some alternatives that can be adopted in pig farms to improve animal welfare and that go beyond the reduction in stress. By minimising environmental and management stressors, pigs can become more immunocompetent and prepared to overcome pathogenic challenges. This outcome can contribute to reducing AMU and the risk of AMR while simultaneously improving the quality of life of pigs and, ultimately, maintaining the pig industry’s social license.