Type de document : Actualité du site Euractiv
Auteurs : Julia Dahm, traduction de l’allemand par Daniel Eck
Extrait en français (traduction) : L’Allemagne privilégie une approche « pragmatique » de l’étiquetage bien-être animal
Le ministère allemand de l’agriculture souhaite aborder la mise en œuvre d’un label national sur l’élevage des animaux » étape par étape « , tout en faisant pression pour un label d’origine au niveau de l’UE. C’est ce que rapporte EURACTIV Allemagne.
Lors de son discours inaugural au Bundestag au début du mois, le ministre allemand de l’agriculture, Cem Özdemir, avait annoncé qu’il introduirait un label obligatoire de bien-être animal avant la fin de l’année. Depuis son entrée en fonction en décembre, l’homme politique vert a souligné à plusieurs reprises son intention d’œuvrer en faveur d’un plus grand bien-être animal.
Les trois partis de la coalition au pouvoir, à savoir les sociaux-démocrates (SPD), les Verts et le parti libéral FDP, « voient la nécessité de faire dès maintenant un grand pas en avant dans la restructuration de l’élevage », a déclaré Silvia Bender, secrétaire d’État d’Özdemir, lors d’un événement organisé par l’Association des agriculteurs allemands (DBV) mardi 25 janvier.
Le ministère a maintenant entrepris de présenter les projets correspondants « le plus rapidement possible », a-t-elle ajouté.
Parallèlement, la secrétaire d’État a toutefois tempéré les attentes quant à l’introduction rapide d’un label complet. « Nous devons considérer cela comme un cadre à développer de plus en plus », a déclaré Mme Bender.
Il n’est pas possible, d’un point de vue pratique, d’introduire un label pour tous les produits en une seule étape, a-t-elle expliqué.
Le ministère souhaite donc donner la priorité à certains produits par rapport à d’autres. Par exemple, ceux qui se composent principalement, voire exclusivement, de produits animaux, comme la saucisse ou le fromage, devraient être étiquetés le plus rapidement possible.
Le bien-être des animaux sera « régulièrement contrôlé ».
L’extension à l’ensemble de la gamme de produits devrait ensuite se faire progressivement, jusqu’à ce que même les produits à faible teneur en viande, comme les pizzas surgelées au salami, doivent être étiquetés, a expliqué M. Bender.
Afin d’éviter tout conflit avec les règles du marché intérieur de l’UE, le projet de loi prévoit de rendre l’étiquetage relatif au bien-être animal obligatoire uniquement pour les produits fabriqués en Allemagne, tandis que les importateurs peuvent utiliser le label sur une base volontaire. […]
Au-delà d’un tel système, un contrôle régulier est encore nécessaire pour gagner la confiance des consommateurs, a déclaré Jaschke. […]
« Là où il est écrit ‘Allemagne’, il doit y avoir de l’Allemagne dedans », a déclaré Hubertus Beringmeier, président du comité d’experts de la DBV sur la transformation.
L’association demande donc l’introduction d’un « règlement 5-D » avec un « label 5-D » correspondant, pour lequel les produits devraient avoir été fabriqués en Allemagne depuis la naissance de l’animal jusqu’au produit fini. […]
Avancer au niveau de l’UE
Le ministère a fait part de son intention de promouvoir l’étiquetage de l’origine non seulement au niveau national, mais aussi au niveau de l’UE.
Extrait en anglais (original) : Germany’s agriculture ministry wants to approach the implementation of a national animal husbandry label “step by step”, while also pushing an origin label at the EU level. EURACTIV Germany reports.
During his inaugural speech to the Bundestag earlier this month, German agri minister Cem Özdemir had announced he would introduce a mandatory animal welfare label before the end of the year. Since the Green politician took office in December, he repeatedly emphasised his intention to work for more animal welfare.
The three parties in the ruling coalition, the Social Democrats (SPD), the Greens and the liberal FDP, “see the need to take a big step forward in the restructuring of animal husbandry now,” Özdemir’s State Secretary, Silvia Bender, said at an event organised by the German Farmers’ Association (DBV) on Tuesday (25 January).
The ministry has now set out to present the corresponding drafts “as quickly as possible,” she added.
At the same time, however, the State Secretary dampened expectations for the rapid introduction of a comprehensive label. “We have to see this as a framework to be developed further and further,” Bender said.
It is not feasible, from a practical standpoint, to introduce a label for all products in one step, she explained.
The ministry, therefore, wants to prioritise some products over others. For example, those that consist mainly or even exclusively of animal products, such as sausage or cheese, should be labelled as soon as possible.
Animal welfare to be ‘regularly monitored’
An expansion to the entire product range should then take place step by step until even products with a low meat content like frozen pizza with salami, will have to be labelled, Bender explained.
In order to avoid conflict with EU internal market rules, the planned bill is to make animal welfare labelling mandatory only for products produced in Germany, while importers can use the label voluntarily. […]
Regular monitoring is still needed beyond such a system, in order to gain consumer trust, said Jaschke. […]
“Where it says ‘Germany’ on it, it must be Germany in it,” said Hubertus Beringmeier, chair of DBV’s expert committee on processing.
The association is thus calling for the introduction of a so-called “5-D regulation” with a corresponding “5-D label”, for which products would have to have been produced in Germany from the animal’s birth to the finished product. […]
Moving forward at EU level
The ministry stated its intentions to promote origin labelling not just on a national level, but at the EU level.