Type de document : dossier #RendezVousBEA de la Chaire Bien-être animal de VetAgroSup
Auteur : Marion Weisslinger
Résumé : Si la réduction des naissances n’est généralement ni le seul, ni l’objectif principal recherché dans la majorité des élevages caprins, l’augmentation de la durée de lactation peut s’avérer intéressante pour réduire le nombre de naissances de chevreaux tout en maintenant une production de lait, et donc de fromage toute l’année. Or, il se trouve que les Français aiment manger du fromage de chèvre mais mangent peu de viande de chevreau, qui est majoritairement exportée. Les débouchés pour la viande de chevreau se réduisent en raison d’une concurrence croissante de pays producteurs et de consommateurs de moins en moins attirés par cette viande. Si un travail de (re)valorisation de cette viande est nécessaire, la réduction du nombre de naissances apparaît également comme un levier pour pallier la crise vécue par la filière depuis plusieurs années.
Les lactations longues chez la chèvre peuvent également être pratiquées pour d’autres raisons comme la gestion de la reproduction des chèvres, la répartition de la production de lait sur toute l’année, l’organisation du travail des éleveurs, etc.
La Chaire Bien-être animal a donné la parole à deux fermes qui pratiquent les lactations longues sur une partie de leurs troupeaux. Ces éleveurs nous expliquent leur démarche, ce qu’ils constatent sur le terrain et en quoi cela correspond à un choix d’élevage. Des pratiques intéressantes, avec des implications en matière de santé et de bien-être animal.