Type de document : revue scientifique publiée dans Animal
Auteurs : A. Prunier, X. Averos, I. Dimitrov, S. A. Edwards
Résumé en français (traduction) : L’industrie porcine est confrontée à de nombreux problèmes de bien-être animal. Parmi ceux-ci, le comportement de morsure a une incidence élevée. Il est révélateur d’un problème existant chez les mordeurs et constitue une source de dommages physiques et de stress psychologique pour les victimes. Nous classons ce comportement en deux catégories : les morsures agressives et les morsures non agressives, ces dernières étant souvent dirigées vers la queue. Cette étude se concentre spécifiquement sur les facteurs de prédisposition au début de la vie, des périodes prénatale et postnatale jusqu’au sevrage, à l’expression de morsures agressives et non agressives plus tard dans la vie. L’influence de la personnalité et du mode d’adaptation a été examinée dans quelques études. Elle varie en fonction de ces études et, par conséquent, une évaluation plus approfondie est nécessaire. En ce qui concerne l’effet des facteurs environnementaux, le nombre d’articles scientifiques est faible (moins de cinq articles pour la plupart des facteurs). Aucune influence claire des facteurs prénataux n’a été identifiée à ce jour. Les morsures agressives sont réduites par la sous-alimentation, les adoptions croisées et la socialisation avant le sevrage. Les morsures non agressives sont accrues par la sous-alimentation, le stress social dû à la compétition et les adoptions croisées. Ces trois derniers facteurs dépendent fortement de la taille de la portée à la naissance. L’utilisation d’odeurs familières peut contribuer à réduire les morsures lorsque les porcs sont déplacés d’un environnement à un autre en atténuant le niveau de stress associé à la nouveauté. Même si l’environnement quotidien dans lequel les porcs expriment des comportements de morsure est d’une importance majeure, l’environnement de pré-sevrage devrait être optimisé pour réduire la probabilité de ce problème.
Résumé en anglais (original) : The pig industry faces many animal welfare issues. Among these, biting behaviour has a high incidence. It is indicative of an existing problem in biters and is a source of physical damage and psychological stress for the victims. We categorize this behaviour into aggressive and non-aggressive biting, the latter often being directed towards the tail. This review focusses specifically on predisposing factors in early life, comprising the prenatal and postnatal periods up to weaning, for the expression of aggressive and non-aggressive biting later in life. The influence of personality and coping style has been examined in a few studies. It varies according to these studies and, thus, further evaluation is needed. Regarding the effect of environmental factors, the number of scientific papers is low (less than five papers for most factors). No clear influence of prenatal factors has been identified to date. Aggressive biting is reduced by undernutrition, cross-fostering and socialization before weaning. Non-aggressive biting is increased by undernutrition, social stress due to competition and cross-fostering. These latter three factors are highly dependent on litter size at birth. The use of familiar odours may contribute to reducing biting when pigs are moved from one environment to another by alleviating the level of stress associated with novelty. Even though the current environment in which pigs are expressing biting behaviours is of major importance, the pre-weaning environment should be optimized to reduce the likelihood of this problem.