Type de document : revue scientifique publiée dans Animal Production Science.
Auteurs : A. J. Tilbrook, A.D. Fisher
Résumé en français (traduction) : Il est essentiel de comprendre les réactions au stress et l’impact du stress sur le fonctionnement physiologique et comportemental des poules, afin d’évaluer leur bien-être. La compréhension actuelle du stress chez les poules pondeuses est passée en revue de manière exhaustive. La plupart des recherches sur le stress chez les poules se sont concentrées sur l’activité des glandes surrénales, l’approche la plus courante étant de mesurer la corticostérone, qui est le glucocorticoïde prédominant produit par les oiseaux en réponse au stress. Bien que ces mesures soient utiles, il est nécessaire de comprendre comment le cerveau régule les réponses au stress chez les poules. Une meilleure compréhension du système sympatho-surrénalien et de son interaction avec l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien est nécessaire. On manque également de connaissances sur les nombreux autres peptides et systèmes de régulation impliqués dans les réponses au stress chez les poules. L’utilité de comprendre le stress chez les poules en termes d’évaluation du bien-être dépend de l’appréciation du fait que différents facteurs de stress suscitent différentes réponses et qu’il existe souvent des différences dans les réponses au stress aigu et chronique et dans les impacts de ce dernier. Il est également important d’établir les actions et le devenir des hormones du stress dans les tissus cibles. Ce sont les conséquences de ces actions qui sont importantes pour le bien-être. Une série d’autres mesures ont été utilisées pour évaluer le stress chez les poules, notamment le rapport hétérophiles/lymphocytes et le volume globulaire moyen, ainsi que des mesures de la corticostérone ou de ses métabolites dans les œufs, les excréments, les plumes et les sécrétions de la glande uropygienne. Les mesures dans les œufs ont donné des résultats variables, tandis que les mesures dans les plumes peuvent être utiles pour évaluer le stress chronique. Il existe diverses études chez les poules pondeuses pour indiquer les effets du stress sur le système immunitaire, la santé, le métabolisme, l’appétit et la qualité de la production d’œufs, mais, en général, ces études sont limitées, variables et influencées par la conduite d’élevage, l’environnement, la sélection génétique, le type de facteur de stress et le fait que les oiseaux sont soumis ou non à un stress aigu ou chronique. Des recherches supplémentaires visant à comprendre la régulation des réactions au stress et l’impact du stress sur le fonctionnement normal des poules permettront de réaliser des progrès importants dans l’évaluation du stress et, par conséquent, dans l’évaluation du bien-être des poules pondeuses.
Résumé en anglais (original) : It is essential to understand responses to stress and the impact of stress on physiological and behavioural functioning of hens, so as to assess their welfare. The current understanding of stress in laying hens is comprehensively reviewed here. Most research on stress in hens has focussed on the activity of the adrenal glands, with the most common approach being to measure corticosterone, which is the predominant glucocorticoid produced by birds in response to stress. While these measures are useful, there is a need to understand how the brain regulates stress responses in hens. A greater understanding of the sympathoadrenal system and its interaction with the hypothalamo–pituitary–adrenal axis is required. There is also a lack of knowledge about the many other peptides and regulatory systems involved in stress responses in hens. The usefulness of understanding stress in hens in terms of assessing welfare depends on appreciating that different stressors elicit different responses and that there are often differences in responses to, and impacts of, acute and chronic stress. It is also important to establish the actions and fate of stress hormones within target tissues. It is the consequences of these actions that are important to welfare. A range of other measures has been used to assess stress in hens, including a ratio of heterophils to lymphocytes and haematocrit : packed cell-volume ratio and measures of corticosterone or its metabolites in eggs, excreta, feathers and the secretions of the uropygial gland. Measures in eggs have proffered varying results while measures in feathers may be useful to assess chronic stress. There are various studies in laying hens to indicate impacts of stress on the immune system, health, metabolism, appetite, and the quality of egg production, but, generally, these are limited, variable and are influenced by the management system, environment, genetic selection, type of stressor and whether or not the birds are subjected to acute or chronic stress. Further research to understand the regulation of stress responses and the impact of stress on normal functioning of hens will provide important advances in the assessment of stress and, in turn, the assessment of welfare of laying hens.