Type de document : article scientifique publié dans Animals
Auteur : Mark James Learmonth
Résumé en français (traduction) : Les interactions entre l’homme et l’animal (HAI) dans les zoos peuvent être gratifiantes pour l’homme et l’animal, mais peuvent également être porteuses de dangers éthiques et pour le bien-être. Le contact avec les animaux peut être bénéfique pour toutes les parties concernées, et peut en effet conduire à l’adoption par les humains de comportements favorables à la conservation et au respect de la nature après des « expériences profondes » de connexion ou d’interaction avec les animaux. Cependant, les interactions entre l’homme et l’animal peuvent également accroître le désir inapproprié de certains individus de posséder des animaux sauvages comme « animaux de compagnie », et peuvent donner une fausse impression d’acceptabilité de l’exploitation des animaux pour la « titillation bon marché ». C’est ce qui ressort d’une récente étude sur les interactions entre animaux et visiteurs dans les zoos de différents pays et régions du monde. Il s’agit là de conséquences involontaires que les « zoos modernes et éthiques » tenteraient de minimiser, ou d’éviter complètement dans la mesure du possible, bien que la plupart des zoos offrent encore des expériences de contact étroit avec leurs animaux. Il existe trois cadres éthiques que les zoos gérés de manière éthique pourraient intégrer lorsqu’ils envisagent des interactions entre l’homme et l’animal : Conservation compatissante, bien-être des animaux et devoir de diligence. Ces trois cadres éthiques concernent l’état de bien-être et les résultats pour les animaux individuels, et pas seulement pour la population ou l’espèce. Les interactions entre l’homme et l’animal dans les zoos peuvent être acceptables dans de nombreuses circonstances et peuvent être bénéfiques à la fois pour les animaux et les humains qui y participent ; cependant, elles doivent être étroitement surveillées grâce à des outils de suivi du bien-être. L’Association mondiale des zoos et des aquariums (WAZA) a publié des lignes directrices sur les interactions entre l’homme et l’animal que les institutions membres sont tenues de respecter, mais on ne sait pas si ces lignes directrices sont considérées comme obligatoires ou si elles sont suggérées par les institutions individuelles. Certaines suggestions d’extensions pertinentes des lignes directrices sont proposées ici. La fusion du devoir de diligence et des deux cadres éthiques de conservation serait idéale pour évaluer l’acceptabilité éthique de ces interactions telles qu’elles se produisent actuellement, et pour envisager la manière dont elles devraient être modifiées pour se produire (ou non) à l’avenir dans des environnements zoologiques.
Résumé en anglais (original) : Human-animal interactions (HAIs) in zoos can be rewarding for both humans and animals, but can also be fraught with ethical and welfare perils. Contact with animals can be beneficial for all parties involved, and can indeed lead to pro-conservation and respect for nature behaviours being adopted by humans after so-called « profound experiences » of connecting or interacting with animals. Yet, human-animal interactions may also increase certain individuals’ desires for inappropriate wild-animal ‘pet’ ownership, and can convey a false sense of acceptability of exploiting animals for « cheap titillation ». Indeed, this has been reflected in a recent research review conducted on animal-visitor interactions in zoos from a number of different countries and global regions. These are unintended consequences that « modern, ethical zoos » would try to minimise, or avoid completely where possible, though most zoos still offer close-contact experiences with their animals. Three ethical frameworks that may be beneficial for ethically run zoos to incorporate when considering human-animal interactions are: Compassionate Conservation, Conservation Welfare and Duty of Care. These three ethical frameworks are concerned with the welfare state and outcomes for individual animals, not just the population or species. Human-animal interactions in zoos may be acceptable in many circumstances and may be beneficial to both animal and human participants; however, they must be closely monitored through welfare tracking tools. The World Association of Zoos and Aquariums (WAZA) has published guidelines for human-animal interactions that are mandatory for member institutions to adhere to, although whether these guidelines are taken as mandatory or suggestions at individual institutions is unknown. Some suggestions for relevant extensions to the guidelines are suggested herein. Melding Duty of Care and the two Conservation ethical frameworks would be ideal for assessing the ethical acceptability of such interactions as they currently occur, and for considering how they should be modified to occur (or not) into the future in zoological settings