Type de document : Article scientifique publié dans Frontiers in Genetics
Auteurs : Laurianne Canario, Piter Bijma, Ingrid David, Irene Camerlink, Alexandre Martin, Wendy Mercedes Rauw, Loïc Flatres-Grall, Lisette van der Zande, Simon P. Turner, Catherine Larzul, Lotta Rydhme
Résumé en français (traduction) : Perspectives relatives à l’analyse et à la réduction des comportements négatifs chez les animaux d’élevage en groupe, avec application à l’élevage de porcs
Des innovations dans l’élevage et la gestion des porcs sont nécessaires pour améliorer les performances et le bien-être des animaux élevés en groupes sociaux, et en particulier pour minimiser les morsures et les dommages causés aux compagnons du groupe. Selon le contexte, les interactions sociales entre les porcs peuvent être fréquentes ou peu fréquentes, agressives ou non agressives. Des blessures ou une détresse émotionnelle peuvent s’ensuivre. Les comportements entraînant des dommages aux congénères sont notamment les suivants : agressions de la progéniture, morsures de la queue, des oreilles ou de la vulve, et agressivité excessive. En combinaison avec des changements dans les pratiques d’élevage visant à améliorer les conditions de vie, raffiner les méthodes de sélection génétique peut être une solution pour réduire ces comportements. Des lacunes dans les connaissances liées au manque de données et aux limites des analyses statistiques ont été identifiées. L’originalité de ce travail réside dans sa proposition de plusieurs méthodes statistiques pour une utilisation courante dans l’analyse et la prévision des comportements indésirables, et pour une utilisation en génétique dans le contexte de l’élevage. Nous nous concentrons sur les modèles d’interaction reflétant l’identité et le comportement des membres du groupe qui peuvent être appliqués directement aux traits négatifs, sur l’analyse des réseaux sociaux pour définir de nouveaux traits plus intégratifs, et sur l’analyse de capture-recapture pour remplacer les données manquantes en estimant la probabilité des comportements. Nous fournissons la justification de chaque méthode et suggérons de les combiner pour une estimation plus précise de la variation sous-jacente aux comportements négatifs.
Résumé en anglais (original) : Innovations in the breeding and management of pigs are needed to improve the performance and welfare of animals raised in social groups, and in particular to minimise biting and damage to group mates. Depending on the context, social interactions between pigs can be frequent or infrequent, aggressive, or non-aggressive. Injuries or emotional distress may follow. The behaviours leading to damage to conspecifics include progeny savaging, tail, ear or vulva biting, and excessive aggression. In combination with changes in husbandry practices designed to improve living conditions, refined methods of genetic selection may be a solution reducing these behaviours. Knowledge gaps relating to lack of data and limits in statistical analyses have been identified. The originality of this paper lies in its proposal of several statistical methods for common use in analysing and predicting unwanted behaviours, and for genetic use in the breeding context. We focus on models of interaction reflecting the identity and behaviour of group mates which can be applied directly to damaging traits, social network analysis to define new and more integrative traits, and capture-recapture analysis to replace missing data by estimating the probability of behaviours. We provide the rationale for each method and suggest they should be combined for a more accurate estimation of the variation underlying damaging behaviours.