Type de document : Article scientifique publié dans Animal Production Science.
Auteurs : W. L. Bryden, X. Li, I. Ruhnke, D. Zhang, S. Shini
Résumé en français : Nutrition, alimentation et bien-être des poules pondeuses
On considère généralement que la relation entre l’alimentation et le bien-être des poules résulte directement des quantités d’aliments et d’eau qui leur sont fournies. Cette simple notion d’absence de faim et de soif dément le fait que les nutriments jouent un rôle essentiel dans la réponse de l’organisme aux défis qu’il doit relever, qu’ils soient liés à la température ambiante, à la santé gastro-intestinale, à l’exposition aux agents pathogènes, aux troubles métaboliques ou au stress social et mental. Dans tous les cas, le maintien de l’homéostasie et la prise en compte de la réponse physiologique dépendent d’un apport adéquat et équilibré en nutriments. Il est admis que la plupart des poules pondeuses sont nourries avec un régime complet, formulé commercialement pour fournir les nutriments nécessaires à une santé, une production d’œufs et un bien-être optimaux. En d’autres termes, la poule pondeuse, quel que soit son logement, ne connaît ni la faim ni la soif. Cependant, malgré un apport adéquat en nutriments et en eau, certains scénarios peuvent affecter et modifier de manière significative les besoins en nutriments de la poule. En outre, la composition chimique et la forme physique des aliments peuvent contribuer de manière significative à prévenir ou à traiter les problèmes de bien-être et de santé et constituent donc un outil très pertinent pour garantir et maintenir un niveau de bien-être adéquat. C’est pourquoi cette étude adopte une perspective plus large du bien-être nutritionnel et examine la nutrition des poules gérées dans différents systèmes de production en relation avec la physiologie nutritionnelle, le microbiote intestinal, le stress, les troubles métaboliques et la gestion de l’alimentation.
Résumé en anglais : The relationship between nutrition and welfare is usually considered to be a direct result of supplying the hen with adequate quantities of feed and water. This simple notion of freedom from hunger and thirst belies the fact that nutrients play a pivotal role in the body’s response to challenges whether they relate to ambient temperature, gastrointestinal health, pathogen exposure, metabolic disorders, or social and mental stress. In all instances, maintaining homeostasis and allowing for physiologic response is dependent on an adequate and balanced nutrient supply. It is accepted that most laying hens are fed a complete diet, formulated commercially to provide the required nutrients for optimal health, egg production and welfare. In other words, the laying hen, irrespective of her housing, does not experience hunger or thirst. However, despite adequate nutrient and water supply, certain senarios can significantly affect and alter the nutrient requirements of the hen. Furthermore, the chemical composition and also the physical form of feed can significantly contribute to prevent or treat welfare and health conditions and is, therefore, a highly relevant tool to ensure and maintain an adequate welfare status. Therefore, this review takes a broader perspective of nutritional welfare and considers the nutrition of hens managed in different production systems in relation to nutritional physiology, gut microbiota, stress, metabolic disorders and feeding management.