Type de document : Rapport d’activité du Laboratoire d’Innovation Territorial Ouest Territoires d’Elevage (LIT Ouesterel)
Auteurs : LIT Ouesterel
Extrait : L’Association compte, à la fin de 2020, 53 membres, et d’autres acteurs frappent à la porte.
Sa raison d’être, réconcilier élevage et société via l’amélioration du bien-être des animaux d’élevage, la réduction des usages d’antibiotiques en élevage tout en garantissant la santé des animaux, et l’amélioration des conditions de travail et de vie des acteurs des filières animales est plus que jamais d’actualité. Elle l’est d’autant plus dans les trois régions de l’Ouest de la France qui sont nos terrains privilégiés d’intervention, compte tenu de l’importance économique, sociale et sociétale des filières animales dans cet ensemble géographique.
Son mode d’action qui est celui de la co-construction mise en œuvre dans le cadre d’un dispositif d’innovation ouverte qu’est le living lab est adaptée à la prise en compte des attentes souvent contradictoires de toutes les parties prenantes dans un contexte où leur conciliation exige écoute, dialogue, compromis. Cette modalité de travail est exigeante, notamment en termes de temps consacré à entendre les arguments de l’autre, y compris et peut-être surtout ceux avec lesquels on n’est pas spontanément d’accord. C’est le prix à payer pour redonner un avenir pérenne aux filières animales dans l’Ouest de la France. On notera d’ailleurs, avec satisfaction, la multiplication des initiatives de living labs dédiés à l’agriculture, à l’agro-alimentaire et à l’alimentation aux échelles de notre pays, de l’Union européenne et du monde. Et ce coût à court terme se traduira en bénéfices à moyen et long terme car sans acceptabilité sociétale des conditions d’élevage, il n’y aura pas de futur pour les productions animales. Tout comme il n’y aura pas de futur si les acteurs économiques des filières animales, des producteurs jusqu’aux distributeurs, ne s’y retrouvent pas.
Au-delà du travail sur les référentiels techniques Santé et Bien-Etre Animal (SBEA) qui permettent notamment d’identifier les points prioritaires d’amélioration et de progrès – référentiels techniques dont il existe une première version pour le poulet de chair et dont une première version est en cours d’élaboration sur le porc, les opérations dites de co-construction de solutions SBEA et de traque aux innovations, que celles-ci émanent du terrain (innovations montantes ou bottom-up) ou soient le fruit des efforts d’acteurs publics et privés œuvrant dans le domaine de la recherche, du développement et de l’innovation (innovations descendantes ou top-down), sont désormais bien lancées. Parallèlement, le travail relatif aux opérations ciblées sur des innovations SBEA spécifiques a commencé. Au total, l’année 2020 a ainsi pu être mise en profit pour placer l’Association sur de bons rails.