Type de document : Revue scientifique publiée dans le Journal of Dairy Science
Auteurs : Cora Okkema,Temple Grandin
Résumé en français (traduction) : Œdème mammaire chez les vaches laitières – un nouveau problème potentiel de bien-être animal
L’œdème physiologique de la mamelle est un trouble métabolique non infectieux des bovins laitiers, qui peut atteindre un pourcentage élevé de vaches laitières. Cette revue résume les facteurs associés à l’œdème mammaire Ils incluent la génétique, la nutrition, le stress oxydatif et les changements physiologiques chez les génisses en cours de renouvellement. L’œdème mammaire a un impact négatif sur la vie productive de la vache laitière. Les structures de soutien de la mamelle peuvent se désagréger en raison des lésions tissulaires. Les trayons tuméfiés peuvent devenir sensibles, ce qui rend la fixation de l’unité de traite plus difficile. La quantité de lait produite est réduite en raison de l’accumulation de liquide dans les espaces tissulaires. Le risque de maladies secondaires, telles que les mammites ou les dermatites de la mamelle, est également accru. Tous ces éléments ont un impact économique pour l’éleveur laitier, tant à court qu’à long terme. S’ils sont graves, les dommages peuvent conduire à une réforme précoce. Parmi les méthodes possibles de gestion de l’œdème mammaire, citons (1) la mise en place d’un régime alimentaire spécifique pour les génisses en fin de gestation afin de contrôler l’apport en sels anioniques, (2) la sélection de lignées génétiques ayant une production laitière plus faible ou une réduction phénotypique de l’œdème mammaire, et (3) l’apport adéquat dans le régime alimentaire d’antioxydants exogènes, tels que la vitamine E, la vitamine C, les caroténoïdes et les flavonoïdes, afin d’atténuer le stress oxydatif. En conclusion, l’œdème mammaire peut être un problème émergent qui a le potentiel d’affecter sérieusement le bien-être des vaches laitières. De nombreuses études sont dépassées et des recherches sur des vaches laitières modernes sont nécessaires. Le développement d’un système de notation de l’œdème mammaire scientifiquement validé est également nécessaire pour évaluer la gravité de l’œdème du pis.
Résumé en anglais (original) : Physiological udder edema is a noninfectious metabolic disorder in dairy cattle, which may be present in a high percentage of dairy cows. This review summarizes the factors associated with udder edema. They include genetics, nutrition, oxidative stress, and physiological changes in freshening heifers. Udder edema negatively affects the productive life of a dairy cow. Udder support structures may be broken down due to tissue damage. Swollen teats may become sensitive, which makes attaching the milking unit more difficult. The amount of milk produced is decreased due to fluid buildup in the tissue spaces. Risk of secondary diseases, such as mastitis or udder cleft dermatitis, is also increased. All of these elements have an economic impact on the dairy farmer, in both the short term and the long term. If severe, damage could lead to early culling. Some possible methods for managing udder edema include (1) providing a separate diet for late-gestation heifers to monitor anionic salt intake, (2) selecting for either genetic lines with lower milk production or a phenotypic reduction of udder edema, and (3) ensuring that adequate exogenous antioxidants, such as vitamin E, vitamin C, carotenoids, and flavonoids, are provided in the diet to mitigate oxidative stress. In conclusion, udder edema may be an emerging issue that has the potential to seriously affect dairy cow welfare. Many of the research studies are outdated, and research with modern dairy cows is needed. The development of a scientifically validated udder edema scoring system is also needed to assess the severity of udder edema.